À Haouch Houri où sont implantés les chalets attribués aux sinistrés du séisme de 2003, la situation ne s'est guère améliorée depuis la publication de notre article il y a plus de dix mois. Les familles continuent à vivre dans les mêmes conditions pénibles dans ce site de plus de 200 chalets. La sécurité n'est même pas assurée malgré l'existence d'un poste de police toujours vide. Les délinquants des quartiers voisins profitent de l'absence de certaines familles pour s'introduire à l'intérieur des chalets. L'éclairage public étant défectueux, ils commettent des larcins avec la complicité des gens du site. “La gendarmerie fait souvent des rondes mais cela reste insuffisant”, confie un habitant. La coexistence des familles venues de quartiers populaires a favorisé quelque peu le développement des maux sociaux, notamment la consommation de la drogue et de l'alcool. Il n'est pas rare de voir une beuverie se terminer par une bagarre où l'arme blanche est souvent présente, raconte-t-on. La tente des Bouakez, un ancien employé de la SNTV, est toujours plantée au même endroit. En dépit de l'appel lancé dans la presse, rien n'a été fait pour cette famille dont l'aîné est un handicapé moteur. Le père a adressé plusieurs requêtes aux autorités concernées mais aucune suite ne lui a été réservée. Une autre famille dans le même cas a préféré quitter les lieux pour s'installer sous une tente sur la route reliant Bordj El Bahri à Aïn Taya, bloquant ainsi un grand projet d'utilité publique. L'APC, étant dans l'incapacité de faire face à cette situation, a quand même répondu à l'appel d'un élu en lui accordant l'hébergement dans la crèche communale durant les vacances scolaires. Sans commentaires ! A. F.