Si la JSK a été secouée, une fois de plus, par des querelles regrettables entre certains actionnaires du club qui auraient pu engendrer de nouvelles zones de turbulences susceptibles de nuire au bon fonctionnement du club kabyle et au parcours pourtant appréciable des Canaris, la raison et la sagesse ont fini par l'emporter. Le président Chérif Mellal et l'ancien vice-président du club Malek Azlef ont finalement décidé de signer "la paix des braves" pour permettre à la JSK de poursuivre son chemin en toute sérénité et de dresser un bilan objectif en fin de saison. C'est ainsi que dans un communiqué posté avant-hier vers 21h sur le site officiel de la JSK, la direction du club kabyle a tenu à faire savoir à ses supporters et à l'opinion publique, d'une manière générale, qu'"une entrevue entre membres actifs du conseil d'administration de la SSPA/JS Kabylie a eu lieu ce jour (ndlr mardi) à 19h en son siège" et "une séance de travail ayant tourné essentiellement sur les derniers événements vécus par le club a donné lieu à un débat franc et responsable, et un rapprochement des points de vue y a été révélé". Et au communiqué de la direction de la SSPA/JSK de préciser qu'"Azlef Malek, avec grandeur d'âme, a présenté ses excuses au conseil d'administration, à l'issue de quoi un programme d'action solidaire y sera tracé dans les prochains jours dans l'intérêt bien compris du club", tout en concluant que "la JSK est au-dessus des hommes !". Alors que quelques actionnaires qui se sont toujours opposés à l'intronisation et à la gestion de Chérif Mellal à la tête de la JSK, tels que Rachid Azouaou et Ali Bouzit, avaient tenté ces derniers jours une manœuvre de destitution du président de la SSPA/JSK, Chérif Mellal, ce "putsch" a fini par capoter, et ce, pour plusieurs raisons. Primo, des actionnaires comme Khelifa Chioukh, Rachid Kana et Nassim Benabderrahmane sont restés fidèles au président du club. Secundo, l'ex-président du club Mohand-Chérif Hannachi s'est démarqué publiquement des affaires de la JSK, et ce, en publiant une mise au point où il a formellement démenti sa participation à la réunion des actionnaires contestataires tenue le 8 février au siège du CSA/JSK. Tertio, le président du CSA/JSK, Samy Idrès, représentant de l'actionnaire majoritaire de par la valeur du patrimoine, a refusé de cautionner une telle réunion, puisqu'il a brillé par son absence, alors que Malek Azlef, promoteur immobilier et actionnaire très influent au sein de la SSPA, a opté finalement pour la sagesse, puisqu'il a rejoint la volonté d'un très grand nombre de supporters kabyles qui estiment que le bilan du président actuel ne peut être jugé qu'en fin de saison, d'autant plus que le parcours des Canaris est tout de même prometteur avec cette seconde place au classement en attendant mieux. Du coup, un tel revirement de situation aura été accueilli avec un grand soulagement par les fans kabyles qui ont littéralement inondé, depuis avant-hier soir, les réseaux sociaux pour saluer tel qu'il se doit cette "sortie de crise", au moment même où les Canaris jettent toutes leurs forces dans la bataille pour se mêler à la course au titre national. "Que les gens sachent que la JSK est avant tout un patrimoine et un symbole qui exigent des sacrifices, et j'ai toujours tendu la main à tous ceux qui s'engagent à servir humblement un club qui nous est très cher, et tant pis pour les perturbateurs et les manipulateurs à qui nous donnons rendez-vous en fin de saison pour juger notre bilan", dira le président Mellal, qui semble décidé, en tout cas, à tenir encore le gouvernail et à ouvrir prochainement le capital "pour mettre fin, dit-il, aux actionnaires à deux sous".