Ils revendiquent la propriété de parcelles de terrain mises en vente par les responsables locaux. De nombreux citoyens membres de la famille Hameg et consorts à Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou) ont investi avant-hier le siège de l'agence foncière locale pour protester contre “la vente de leurs terres par des responsables locaux au profit de tierces personnes”, ont indiqué les protestataires. Les dizaines de membres de cette famille et consorts s'étonnent particulièrement sur le silence des responsables concernés quant à leur demande de construire sur leurs terres, alors que des attributions de lopins de terre y seraient accordées au profit de personnes “non identifiées”. Parfois, indiquent-ils, deux actes de propriété sur un seul lot sont établis au “profit” de personnes différentes. Or, ces terres appartenaient bel et bien à cette famille, comme le confirment un plan cadastral datant de 1984 et un livret foncier établis au nom des Hameg, reconnus, indiquent les concernés, par l'expert même chargé par les services techniques de l'APC et de l'agence foncière d'établir officiellement une expertise de ces terrains. Un de ces citoyens, ayant entamé une construction sur ses terres au niveau du site concerné (Touarès) a même reçu en date du 19 juin 2005 une mise en demeure émanant du P/APC le sommant de “quitter les lieux”. En revanche, expliquent les protestataires, “notre lettre en date du 15 décembre 2004 demandant l'annulation de l'attribution de quatre lots de terrain sur nos terres à Touarès est restée à ce jour lettre morte”. Interrompant son congé, le directeur de l'agence foncière rentra aussitôt pour recevoir les protestataires en présence du SG de l'APC. Les deux responsables ont promis alors de réexaminer le dossier, donnant un rendez-vous d'audience pour deux délégués de la famille à partir du 3 septembre prochain, en vue de donner une réponse officielle à ce sujet. Rappelons, dans ce contexte, qu'un octogénaire (A. Lounès), habitant Draâ Ben Khedda, s'est présenté dernièrement au bureau de Liberté à Tizi Ouzou muni d'une lettre ouverte à M. le wali dans laquelle il faisait cas de vente, “par l'agence foncière”, de son terrain au profit d'une personne exerçant à l'APC. Le propriétaire du terrain a exhibé les documents attestant l'acquisition ce lopin en janvier 1988 et le paiement de 50% de son montant global. Salah Yermèche