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Sellal réclame Bouteflika à la barre
Procès en appel de l'affaire du montage automobile et du financement de la campagne pour le 5e mandat
Publié dans Liberté le 02 - 03 - 2020

Les deux ex-Premiers ministres se sont défendus d'avoir eu un quelconque pouvoir de décision estimant qu'ils n'étaient que des exécutants du programme du Président adopté par le Parlement.
C'est, hier, que le procès en appel des deux ex-Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, s'est ouvert à la Cour d'Alger. La séance a été marquée, principalement, par l'audition des deux anciens Premiers ministres qui n'ont pas hésité à "relever" que leur rôle en tant que Premiers ministres sous Abdelaziz Bouteflika se résumait à appliquer le programme voté par le Parlement. Autrement dit celui du chef de l'Etat.
Ahmed Ouyahia, premier accusé à être entendu par le juge, a mis en avant cet aspect, en estimant qu'il n'avait fait qu'appliquer le programme du chef de l'Etat, récusant toutes les accusations portées contre lui. Ahmed Ouyahia a répondu aux questions du juge pendant plus d'une heure. Ensuite, c'est Abdelmalek Sellal que le juge a appelé à la barre. L'ancien Premier ministre a emboîté le pas à Ouyahia dans sa stratégie de défense en relevant le fait qu'ils étaient "dépourvus" de réels pouvoirs. Néanmoins, Abdelmalek Sellal a clairement demandé la convocation d'Abdelaziz Bouteflika en tant que "témoin". "Je n'avais fait qu'appliquer son programme", a-t-il dit, ajoutant qu'il faut l'appeler pour qu'il apporte son témoignage.
Les deux ex-Premiers ministres ont mis, également, en avant le fait que la loi sur les investissements a été instituée en 2000. "Le décret a été signé en 2000 par Ahmed Benbitour et tous les gouvernements ont travaillé selon les orientations de ce même texte", ont-ils expliqué. Abdelmalek Sellal s'est interrogé sur le fait que la justice n'ait "poursuivi" que deux anciens Premiers ministres, alors qu'avant lui "cinq gouvernements ont octroyé les mêmes avantages aux investisseurs". Face à cette stratégie de défense, visiblement concertée, adoptée par le tandem Ouyahia-Sellal, le juge comme le procureur de la République ont demandé aux deux prévenus les raisons de leur maintien en poste.
"Pourquoi n'avez-vous pas démissionné ?", ont-ils demandé aux deux ex-responsables. "Vous connaissez notre système", a répondu Sellal, ajoutant qu'un responsable "a essayé de s'attaquer à la corruption et ils se sont attaqués à lui, ils l'ont humilié et ont emprisonné son fils", dans une allusion à l'actuel chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune.
Un autre centre décidait de la désignation des ministres
Dans leurs répliques aux questions du juge et à celles du procureur, les deux ex-Premiers ministres ont essayé, également, de "charger" l'ancien ministre de l'Industrie, Abdesselam Bouchouareb. Même si Ouyahia s'est montré plutôt "tendre" avec Bouchouareb, Abdelmalek Sellal et Youcef Yousfi ont relevé "le désastre" provoqué par les décisions de Bouchouareb. "Le cahier des charges imposé par Bouchouareb était une dérive", a dit Sellal, avant que le juge ne l'accuse de l'avoir "pris comme ministre et que les propositions de nomination de ministres sont faites par le Premier ministre". Face à cette question, Sellal a répondu qu'il a été "désigné par téléphone" et qu'il écrivait "les noms des ministres à proposer". Autrement dit, c'est un autre centre qui décidait des désignations de ministres. "Même lorsqu'ils m'ont appelé pour me dire que je ne suis plus Premier ministre, j'ai rédigé ma démission", a-t-il encore dit.
Toujours à propos des usines de montage de voitures, Sellal a rappelé que sous son règne, seuls TMC (Tahkout) et Sovac (Oulmi) ont été autorisés, avant qu'il n'évoque la commission de déclassement des terres agricoles instituée par Bouteflika pour permettre le transfert de ces terres vers des activités industrielles. Concernant le financement de la campagne électorale pour le 5e mandat avorté de Bouteflika, Ouyahia a estimé qu'il ne faisait pas partie du directoire de campagne. Toutefois, le juge l'a interrogé sur "la signature d'un document important pour Mazouz le lendemain du versement de plusieurs milliards dans le compte de campagne de Bouteflika". Le versement a été effectué le 19 avril 2019 et la signature du document est intervenue le lendemain, soit le 20 avril 2019.
Quant à la même accusation, Abdelmalek Sellal a rappelé qu'il a été désigné directeur de campagne et que les comptes qu'il avait ouverts étaient destinés "au ministère de l'Intérieur qui devait, à la fin de la campagne, rembourser les candidats". "J'ai signé la création de ces deux comptes, mais j'ai également signé une décharge octroyant tous les pouvoirs au chargé des finances de la campagne, M. Chaïd Hamoud", a encore ajouté Sellal. Quant à Youcef Yousfi, le seul ministre à être auditionné, hier, il a nié en bloc les charges retenues contre lui, considérant que son seul objectif à la tête du ministère de l'Industrie était "de donner une assise forte à l'économie". Youcef Yousfi s'est défendu par le fait qu'à son arrivée au ministère de l'Industrie, "il a refait le cahier des charges et a tenté de remettre de l'ordre dans son département". À noter que Sellal a défendu son fils Farès contre une quelconque implication dans les affaires de corruption.
À noter également que durant la matinée, les avocats de la défense ont relevé "l'incompétence du tribunal", conformément à l'article 177 de la Constitution, stipulant la mise sur pied d'un tribunal spécial pour le jugement du président de la République et les Premiers ministres. Les auditions vont se poursuivre aujourd'hui.


Mohamed Mouloudj


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