Outrepassant les décisions prises, les conseils prodigués et les appels formulés par ceux qui gouvernent afin que soient évités les rassemblements et les attroupements, les activistes du hirak de Mascara ont tenu à maintenir leur marche. "C'est la seule arme qui nous reste pour exprimer notre mécontentement et renouveler nos revendications pour un changement radical du système en place", a déclaré l'un des animateurs du mouvement. En effet, et, eu égard aux mesures prises et conviant à écourter la prière du vendredi, les manifestants étaient sur la place Emir-Abdelkader, lieu des rendez-vous, plus tôt que prévu, et ce, pour prendre pacifiquement part à cette marche. Ils étaient des centaines au départ munis de l'emblème national, de casquettes, de chapeaux et d'écharpes aux couleurs traditionnelles mais également brandissant des pancartes portant des inscriptions telles que "Changement radical du système", "Pour une justice libre et indépendante", "Libérez les détenus d'opinion" et ""Liberté d'expression". D'autres scandaient "Dawla madania, machi âaskaria", "Virus îssaba pire que le corona", "Klitou leblad yassarakine", entre autres. Les manifestants ont adressé des messages verbaux aux autorités locales pour ouvrir les dossiers portant sur la lutte contre la corruption et la dilapidation du foncier à Mascara.