Un pétrolier passeur a échoué, hier matin, près du port de l'île de Kea en mer Egée avec à bord 190 migrants dont 38 mineurs, qui ont tous réussi à débarquer sains et saufs, ont indiqué les gardes-côtes grecs. "Tous les passagers, 123 hommes, 29 femmes et 38 enfants, secourus par la police portuaire, sont en bon état de santé et ont été transférés dans un hébergement municipal", ont-ils indiqué dans un communiqué. Les raisons de l'échouement du navire en provenance probablement de la Turquie selon les autorités grecques, n'ont pas encore été identifiées. Selon les gardes-côtes, des vents forts de 62 à 74 km par heure (8 Beaufort, ndrl) soufflaient dans la région. Les gardes-côtes grecs n'étaient pas pour le moment en mesure d'identifier le propriétaire et le pavillon de ce pétrolier. L'île proche d'Athènes, Kea ne figure pas parmi les îles de la mer Egée comme Lesbos, Chios et Samos, situées dans le nord de l'Egée et près des côtes turques, où arrivent habituellement les migrants. Selon une source policière, plus d'un millier de migrants et réfugiés sont arrivés sur ces trois îles depuis la décision le 28 février de la Turquie d'ouvrir ses frontières vers l'Europe et de ne pas empêcher les migrants de venir en Grèce. À la suite de cette décision, des incidents violents avaient eu lieu début mars, au poste frontalier greco-turc de Kastanies, dans le nord-est de la Grèce, entre forces policières turques et grecques et des migrants piégés entre eux. Pour dissuader les migrants de venir en Grèce, Athènes a suspendu toute procédure d'asile depuis le 1er mars et pour une période d'un mois. Les migrants arrivés après cette date sont arrêtés et renvoyés ou rapatriés, selon un décret gouvernemental. Plus de 400 migrants arrivés à Lesbos après le 1er mars ont été transférés dimanche de cette île au camp fermé de Malakassa en Grèce continentale à bord d'un navire de la marine de guerre, selon une source policière. Au total, 1020 migrants et réfugiés sont arrivés à Lesbos, Samos et Chios depuis le 1er mars et seront prochainement transférés dans des camps fermés au continent, selon cette source.