Pour cette édition qui se déroulera sur une plateforme virtuelle du 17 au 26 avril, plusieurs films algériens seront diffusés, notamment "Yetnahaw gaâ" de Sara Nacer et "Terminal Sud" d'Ameur-Zaïmèche. Le documentaire de la cinéaste algéro-canadienne Sara Nacer Yetnahaw gaâ (Qu'ils partent tous) est sélectionné au Festival international Vues d'Afrique, dont la 36e édition aura lieu du 17 au 26 avril 2020 à Montréal. Une édition qui se déroulera sur une plateforme virtuelle pour cause de pandémie de Covid-19. Elle est parrainée par le top-modèle Racky Diack et l'historien Frantz Voltaire. Le film qui explore le cœur de la révolution du 22 février invite à un voyage initiatique, mettant en scène le combat pacifique et épique de la jeunesse algérienne avec une forte conscience politique, culturelle et sociale, prélude à la construction de l'Algérie de demain, l'Algérie 2.0. Les séquences du mouvement populaire, historiquement inédit, sont captées par la caméra de la cinéaste qui s'est trimbalée dans les rues d'Alger où elle a passé son enfance. Le documentaire, dont c'est la première participation officielle au festival, brosse à grands traits le portrait des hirakistes, notamment les étudiants, fer de lance de l'insurrection citoyenne, née pour changer le système de gouvernance. Le film de Mme Nacer sera présenté dans la section Regards d'ici. Dans la catégorie fiction longs-métrages, l'Algérie participe avec Terminal Sud de Rabah Ameur-Zaïmèche. L'histoire, bien tragique, raconte la trajectoire d'un médecin hospitalier, "plongé dans l'atmosphère de terreur et de violence de la décennie noire des années 90, déchiré entre ses sentiments pour sa compagne exilée en France et son sens du devoir", souligne le synopsis. Rabah Ameur-Zaïmèche est un habitué des rendez-vous cinéphiles à l'international. L'auteur de Bled number one, présenté en sélection officielle au Festival de Cannes, y a remporté le prix de la jeunesse. Son film Les Chants de Mandrin, sorti en 2011, a été également sélectionné au Festival de Locarno de Vienne. Le cinéaste de Sidi Bel-Abbès Mohamed Benabdellah participe dans la catégorie fiction courts-métrages avec son film Je vais tout raconter à Dieu. Une fiction qui fixe le projecteur sur la rencontre d'un soldat et d'un terroriste dans un champ de bataille citadin, avec comme viatique une seule balle. Le court-métrage Le Chant d'Ahmed de Foued Mansour met en scène Ahmed, employé de hammam proche de la retraite, qui voit un jour débarquer Mike, adolescent à la dérive. Se noue alors une relation étrange entre les murs humides de l'établissement. Au total, moins de 7 longs-métrages et 16 courts-métrages sont en compétition, alors que les membres du jury de chaque section auront à départager 17 documentaires, 3 séries et 5 films d'animation. Le palmarès sera dévoilé le 26 avril à la suite de délibérations à distance.