La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), relevant des services de renseignements, a désormais un nouveau chef. Le général Ouassini Bouazza a été limogé par Abdelmadjid Tebboune. Il a été remplacé par le général Abdelghani Rachedi, nommé directeur général "par intérim" à ce poste sensible. L'information circule depuis plusieurs jours à Alger. Mais un communiqué du ministère de la Défense nationale a fini par la confirmer. Le général Bouazza, très discret mais très puissant chef de la DGSI, a été relevé de ses fonctions. Le général-major Saïd Chengriha, chef d'état-major par intérim de l'ANP, a procédé à l'installation du général Abdelghani Rachedi dans ses nouvelles fonctions. "(…) je vous ordonne d'exercer sous son autorité et d'exécuter ses ordres et ses instructions dans l'intérêt du service, conformément au règlement militaire et aux lois de la république en vigueur, et par fidélité aux sacrifices de nos vaillants chouhada et aux valeurs de notre glorieuse Révolution", a indiqué Chengriha aux éléments de ce corps. La nomination du général Rachedi n'est en réalité qu'une confirmation de l'homme dans le poste qu'il occupe, dans les faits, depuis au moins une semaine. La semaine dernière, un communiqué de la présidence de la République avait en effet annoncé la nomination de Abdelghani Rachedi comme "directeur général adjoint" de la DGSI mais avec "de larges prérogatives". Même si le communiqué n'avait pas annoncé le limogeage de Ouassini Bouazza, tout le monde aura saisi le message : le "chef des services", que beaucoup soupçonnent de parasiter les actions du nouveau pouvoir, a été mis à l'écart. Les événements se sont précipités ces dernières heures au point de hâter la nomination du général Rachedi comme chef de ce segment névralgique des services de renseignement. Le général Abdelghani Rachedi gère la DGSI "par intérim" avec "de larges prérogatives".