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Les médecins généralistes libéraux exigent des moyens de protection Entre le devoir et l'absence de conditions sécurisées pour exercer dans leurs cabinets
Appelés à contribuer dans la lutte contre la propagation du coronavirus, les médecins généralistes libéraux sont dans le désarroi. Ils se disent être otages de leur conscience et de l'absence de moyens de protection.Dans un communiqué rendu public hier, la Société algérienne de médecine générale (SAMG) tire la sonnette d'alarme. Elle exige du ministère de la Santé des moyens de protection afin de participer à la lutte contre l'épidémie du Covid-19. "Notre serment et notre conscience nous imposent de faire face à ce défi planétaire avec courage et détermination, mais sans armes, notre frustration sera encore plus grande si on sera amenés, voire obligés, de capituler tout en sachant que la guerre n'est pas encore terminée", indique le communiqué qui interpelle le ministre de la Santé sur le fait qu'il doive "trouver des solutions à cette situation inédite, à savoir la sécurisation des conditions d'exercice" parce que cela va "de notre propre survie". La SAMG rappelle que les médecins libéraux ne trouvent pas les moyens de protection. "Aucun moyen de trouver de simples masques chirurgicaux à la vente et encore moins de trouver des masques FFP2, sur-blouses, lunettes de protection, charlotte, gants qui représentent la tenue recommandée dans la note ministérielle n°15 du 8 avril 2020 relative à la protection des personnels de santé face à l'infection au Covid-19", regrette le président de cette société savante, présente "dans 40 wilayas". "Si les médecins exerçant dans les structures publiques sont plus ou moins pourvus en moyens de protection qui leur sont fournis par leur employeur, ce n'est pas le cas pour ceux qui exercent à titre libéral qui sont dépourvus de moyens", ajoute encore le communiqué du SAMG qui précise que le danger est plus important chez des médecins "âgés" qui continuent de recevoir des malades dans leurs cabinets sans protection particulière. "Plusieurs médecins sur le terrain sont désormais en train de mettre leur vie en danger, ainsi que celle de leur personnel, de leur famille et de leurs patients", note le document. Malgré cette situation, les médecins généralistes disent qu'ils sont "conscients" de la tâche qui est la leur. "Nous n'avons pas le droit de faire machine arrière, de fuir nos responsabilités, nous n'avons pas le droit d'être en dehors des structures qui sont notre milieu naturel afin de porter assistance à une population angoissée, stressée, voire menacée dans son quotidien", rappelle le président de cette organisation des médecins généralistes. Plusieurs voix se sont élevées ces derniers temps pour reprocher aux médecins libéraux le manque de coopération dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19. Ils disent refuser d'être stigmatisés ou intimidés. Le ministère de la Santé "(…) n'a pas le droit de nous faire des injonctions de présence dans nos cabinets sans pour autant nous assurer notre protection", écrit encore le président de la Société algérienne de médecine générale.