Le plan de la relance de l'industrie nationale a eu la part du lion dans les discussions du Conseil des ministre tenu dimanche dernier, avec un intérêt particulier pour l'industrie pharmaceutique. En effet, le Conseil des ministres a examiné et approuvé un exposé présenté par le ministre délégué auprès du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière chargé de l'Industrie pharmaceutique sur la situation actuelle de la production pharmaceutique et le plan proposé aux fins de son développement afin de contribuer à la diversification économique et s'orienter vers l'exportation. Le plan d'action en question a pour objectif de booster l'industrie pharmaceutique pour qu'elle soit génératrice de richesses, d'autant que la production nationale en médicaments couvre 51% des besoins du marché estimé à quelque quatre milliards de dollars et que près de 2 200 produits pharmaceutiques sont fabriqués en Algérie. Dans son intervention, le président de la République a ordonné d'appuyer l'entreprise publique Saïdal pour qu'elle retrouve sa place de leader dans la production pharmaceutique de manière à réduire la facture des importations. Toujours au chapitre de la relance industrielle, le ministre de l'Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali Braham, a indiqué, dans son exposé que la démarche préconisée dans le cadre de la nouvelle stratégie sera axée sur la révision des textes juridiques et réglementaires régissant le secteur de l'industrie et l'investissement de façon à ouvrir la voie à un véritable investissement devant être régi par des textes transparents et efficaces incitatifs pour les acteurs nationaux et étrangers. Selon Ferhat Aït Ali, cette démarche favorisera la création d'une valeur ajoutée pérenne à la faveur d'une exploitation rationnelle des ressources du pays. Constituant la cheville ouvrière de la stratégie du gouvernement, l'assainissement et la relance du secteur public marchand, dans les plus brefs délais, permettra, selon lui, de réaliser la complémentarité avec le secteur privé. Par ailleurs, le système législatif régissant le secteur privé national et étranger se doit d'être consolidé pour ériger celui-ci en socle de l'économie nationale, tout en mettant l'accent sur l'impératif de se concentrer sur la compatibilité des partenariats et investissements étrangers actuellement existants avec l'intérêt économique du pays. Intervenant à ce propos, le Président a instruit le ministre de l'Industrie à élaborer un programme urgent avec exécution immédiate pour poursuivre la production et s'adapter avec les lois en cours en attendant la promulgation de nouvelles lois. Il a, en outre, demandé au ministre de préparer un projet de loi cadre pour l'orientation industrielle, tout en demandant d'accélérer l'assainissement du foncier industriel, par la création d'agences foncières appropriées pour la gestion de la propriété dans les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et de l'urbanisme. Le chef de l'Etat a, aussi, demandé au ministre de l'Industrie, de procéder au recensement des ressources minières nationales, et cela en faisant appel aux compétences nationales et étrangères. Avec une part de 5% dans le produit interne brut, la valeur ajoutée du secteur industriel reste très faible et loin de relever les défis de la diversification de l'économie nationale. Une relance de l'industrie nationale devient donc un impératif sans lequel une sortie de crise ne serait pas envisageable. Saïd Smati