La situation finale de l'exécution de la loi de finances 2017 a donné lieu à un déficit du Trésor de 2 260 milliards de dinars, couvert par le FRR et le financement non-conventionnel. Le projet de loi de règlement budgétaire de l'exercice 2017, a été présenté hier par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), lors d'une séance plénière. Une procédure qui s'inscrit dans le cadre du mécanisme de contrôle du Parlement sur l'exécution du budget général de l'Etat. Le ministre a ainsi précisé que pour l'exercice 2017 le taux de croissance, s'était élevé à 1,4%, contre 3,9% prévu initialement par la loi de finances du même exercice. Quant aux taux d'inflation enregistré en 2017, il était de l'ordre de 5,59%, au lieu de 4% prévu par le même texte. L'exercice 2017 a, par ailleurs, connu une baisse du taux de change, de 1,49% du dinar algérien (DA) face au dollar américain (USD), passant de 109,47 DA face au USD en 2016, à 110,96 DA en 2017. Les réserves de changes étaient de 97,33 milliards de dollars à fin 2017, contre 114,14 milliards de dollars fin 2016. Le ministre a fait savoir, en outre, que le Fonds de régulation des recettes (FRR) a été épuisé en 2017 suite au prélèvement d'un montant restant s'élevant à 838 milliards de dinars. Concernant la liquidité, la situation finale de l'exécution de la loi de finances a donné lieu à un déficit global du Trésor de l'ordre de 2 260 milliards de dinars, couvert par le FRR et le mécanisme de financement non-conventionnel. La valeur des créances de la dette publique s'est établie, fin 2017, à 5,056 milliards de dinars, soit 27% du produit intérieur brut (PIB), dont 4,911 milliards de dinars pour la dette intérieure. Selon les chiffres présentés par le ministre, le montant global des recettes réalisées en 2017 a atteint 6 072 milliards de dinars contre des prévisions initiales établies à 5 635 milliards de dinars dans la loi de finances du même exercice. Ces recettes effectives sont réparties entre 3 945 milliards de dinars de recettes ordinaires (64,97%) et 2 127 milliards de dinars de recettes issues de la fiscalité pétrolière (35,03%). Le secteur des hydrocarbures a enregistré, cette même année, des recettes de l'ordre de 3 660 milliards de dinars, contre 4 071 milliards de dinars prévisionnelles dans la loi de finances, soit un écart négatif de 411 milliards de dinars. De leur côté, les dépenses budgétaires au cours de l'exercice 2017 se sont, quant à elles, élevées à 6 767 milliards de dinars contre des prévisions initiales établies à 6 883 milliards de dinars. Des dépenses effectives réparties entre 4 497 milliards de dinars de dépenses de fonctionnement (66,46%) et 2 270 milliards de dinars de dépenses d'équipement (33,54%). Concernant les transferts sociaux, le ministre a fait état d'un montant de 1 631 milliards de dinars en 2017, en recul de 11,4% par rapport à 2016. Ces transferts ont couvert les affectations destinées au soutien au logement et estimées à 305 milliards de dinars (-35% par rapport à 2016), celles destinées au soutien aux ménages de l'ordre de 413 milliards de dinars (-7%), celles affectées au soutien aux retraités et estimées à 237 milliards de dinars (-2%) et enfin les affectations destinées au soutien aux personnes démunies, aux besoins spécifiques et à faible revenu soit 147 milliards de dinars (-10%). En comptabilisant les dépenses imprévues, qui se sont élevées à 92 milliards de dinars, le déficit réel du budget a atteint 786 milliards de dinars.