Mustapha Rezki, qui a été le président du MOB lors de la saison 2017-2018 et qui a fait l'objet d'un dépôt de plainte la semaine dernière au sujet de certaines transactions financières relatives à la période de son règne de la part de l'actuel président du club amateur Arab Benaï, a tenu un point de presse dimanche. "Je n'ai rien à justifier car mes bilans sont sains et le rapport du commissaire aux comptes le prouve, mais c'est par devoir d'informer l'opinion publique et surtout nos supporters que j'ai décidé de rencontrer les journalistes afin de mettre toute la lumière sur cette affaire", dira d'emblée le conférencier. "Certes, j'ai transféré de l'argent en liquidités du club amateur à la SSPA lorsque les comptes de celle-ci étaient bloqués, mais les écritures entre les deux comptables sont là pour confirmer cette transaction. Les 11,3 milliards de centimes sont donc justifiés", a-t-il précisé. L'actuel président du club amateur, Benaï, a en effet déposé une plainte contre Rezki pour avoir retiré la somme de 11,3 milliards de centimes en liquidités des caisses du club amateur avant de les transférer aux comptes de la SSPA lors de la saison 2017-2018, alors que Rezki était président du club amateur mais aussi président du conseil de gestion de la SSPA, sans qu'il soit pour autant signataire, Amar Boudiab étant à l'époque le président du conseil d'administration. Il faut noter à ce titre que ce genre de transfert est interdit par la loi. En effet, selon l'article 185 de la loi sur le sport 13-05, "il est interdit tout transfert d'une subvention publique accordée à un club sportif amateur vers un club sportif professionnel". Cette entorse tombe même sous le coup des dispositions pénales de la même loi 13-05 qui punit son auteur d'emprisonnement : "Est puni d'un emprisonnement de six (6) mois à un (1) an et d'une amende de 500 000 DA à 1 000 000 DA ou de l'une de ces deux peines quiconque enfreint les dispositions (...)." "Benaï avait tort de déposer une plainte contre mon bilan, car il m'offre au contraire l'opportunité de clarifier d'une manière définitive cette zone d'ombre, car je dispose de toutes les pièces justificatives. En revanche, lui, ses bilans sont entachés de plusieurs irrégularités. Il y a des retraits d'argent en liquidités, bien sûr sans justificatifs, pour ce qui est de leur destination, et j'en ai les preuves. Il doit les justifier", dira encore Rezki, avant d'ajouter : "Ce n'est pas tout. Sur le plan sportif et technique, il est aussi impliqué dans la relégation de l'équipe en Ligue 2 la saison dernière. Il a été associé à la gestion et au recrutement, et tout le monde le sait." Avant de clore son point de presse, Rezki a donné son avis sur la situation du club et les perspectives de sortie de crise : "Le mieux est de laisser la place aux jeunes cadres pour reprendre le flambeau. Sur le plan financier, la venue d'une entreprise étatique pour racheter les actions est plus qu'indispensable."