Une année de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA, tel est le verdict qu'a prononcé, hier, le tribunal d'El-Hadjar à l'encontre de l'activiste du Hirak et lanceur d'alertes, Zakaria Boussaha. Une sentence, considérée comme étant trop sévère par la représentante du collectif d'avocats des barreaux d'Annaba, d'Alger et de Boumerdès constitué bénévolement pour la défense du prévenu. Me Bougherara, qui avait plaidé les circonstances atténuantes pour Zakaria Boussaha, au vu de son jeune âge, lors du procès tenu le 14 juillet devant ce même tribunal, a affirmé qu'elle compte faire appel de ce jugement. "Nous ferons tout notre possible pour éviter à notre client, qui a été placé sous mandat de dépôt le 14 avril dernier, de rester plus longtemps en détention. Ne serait-ce qu'à titre humanitaire, au vu du risque de contamination qu'il encourt en cette période de pandémie de Covid-19", a déclaré cette avocate, juste après l'énoncé du verdict. Rappelons que Zakaria Boussaha est poursuivi pour la publication sur les réseaux sociaux de posts qui ont été interprétés comme portant atteinte à la sûreté de l'Etat ; insulte à l'encontre de fonctionnaires ; atteinte aux symboles de l'Etat ; incitation à attroupement non armé et menace de trouble à l'ordre public, charges pour lesquelles le parquet a requis une peine de 3 années de prison ferme et une amende de 300 000 DA.