Décidément, la direction de la SSPA/USMA n'en finit pas avec les mauvaises surprises. Après la dernière décision de la Fifa d'interdire le recrutement au club pour trois mercatos consécutifs en raison du non-paiement du joueur Ibara, voilà que le club se voit saisir par un tour-opérateur tunisien pour une facture impayée. Une agence tunisienne de tourisme s'est manifestée auprès de la direction pour réclamer le montant d'environ 27 000 euros. Une somme qui représente les frais du déplacement de l'USMA au Niger pour affronter l'AS Sonidep (du 5 août au 10 août 2019), comptant pour le tour préliminaire de la Ligue des champions d'Afrique. L'on se rappelle que le représentant algérien allait déclarer forfait pour cette rencontre en raison des difficultés financières, mais une société répondant au nom de Hayat Petroleum s'est manifestée comme un potentiel acquéreur, et a décidé de prendre en charge le déplacement du club algérien. Selon un document dont Liberté détient une copie, la facture est libellée au nom de Hayat Petroleum n'a jamais été honorée. Reste à savoir maintenant qui paiera cette note ? Est-ce la fameuse société Hayat Petroleum ou bien l'actuelle direction ? Cette nouvelle affaire intervient quelques jours après celle d'Ibara que la direction de l'USMA a promis de régulariser via la FAF comme l'a si bien affirmé le directeur général des Rouge et Noir. Le responsable usmiste n'a pas trouvé mieux que d'accuser ouvertement l'ancienne direction, à sa tête l'ancien propriétaire, le groupe ETRHB. "La FIFA a pris la décision d'interdire le recrutement à l'USMA en raison de l'affaire Ibara. Nous devons s'acquitter d'un montant de 200 000 euros pour payer Ibara et par la même occasion lever l'interdiction du recrutement. Je peux vous dire que l'ancienne direction a failli. L'USMA était gérée comme une épicerie. Je savais qu'il existait des dossiers et des dettes à honorer. Aujourd'hui, nous ne sommes parfois pas au courant de certaines affaires qui ne sont même pas portées sur le bilan. Nous allons régler le problème. Nous avons saisi la FAF pour justement régler le problème sachant que le club a reçu récemment la prime de sa dernière participation de la Ligue des champions. C'est une décision douloureuse et difficile surtout que ce joueur a été régularisé. Nous n'allons pas nous taire. Nous allons partir loin dans cette affaire avec nos avocats", a-t-il ajouté. Il faut savoir toutefois que la direction usmiste avait reçu au mois d'avril dernier une première correspondance de la Fifa faisant état d'un premier verdict donnant gain de cause à Ibara pour non-paiement d'arriérés de salaires et dommages et intérêts évalués à 220 000 euros. L'information avait été du reste révélé en exclusivité par Liberté le 5 juillet dernier où il était précisé également que l'USMA serait interdite de recrutement si elle ne payait pas cette somme avant le 6 juillet. L'affaire Yekhlef Cependant, la direction de l'USMA n'a ni payé cette somme ni introduit un recours au TAS de Lausanne pour défendre ses droits. Autrement dit, l'USM Alger qui a accepté de payer Ibara ne pourra pas désormais contester la décision de la Fifa qui lèvera l'interdiction de recrutement une fois la dette apurée. Abdelghani Hadi s'est aussi penché sur l'affaire Yekhelf qui réclame plus de 2 milliards de centimes suite à la résiliation de son contrat de façon abusive en 2013. L'affaire a été portée devant le Tribunal arbitral du sport de Lausanne. "L'audience va se dérouler le 14 août. Cette affaire malheureusement fait partie de la mauvaise gestion de l'ancienne direction", indique-t-il. C'est dire que l'actuel propriétaire des Rouge et Noir sera contraint de débourser plus de 8 milliards de centimes de dettes qui concerne des dossiers de litige avec Ibara ( 220 000 euros, environ 4 milliards de centimes), l'affaire Yekhlef (2 milliards de centimes), sans oublier la dette réclamée par le club sportif amateur qui réclame deux milliards de centimes pour non-paiement de créances antérieures, datées de 2012. Le DG de l'USMA a tenu aussi à parler du cas de Benchaâ. "Le CS sfaxien n'a pas activé l'option d'achat pour Benchaâ, et même du côté de l'USMA, il n'a pas été question d'un transfert définitif. Benchaâ sera de retour à l'USMA après la fin de son prêt", a-t-il indiqué. Liberté avait du reste précisé lors de l'une de ses dernières éditions que conformément aux orientations de la Fifa en raison de la crise sanitaire mondiale et du prolongement des championnats dans certains pays, les contrats des joueurs, y compris les contrats de prêt, des joueurs ont été prolongés par la Fifa, et ce, jusqu'à la fin des championnats. De ce fait, le contrat de prêt de Benchaâ sera prolongé de facto au CS Sfax sachant que le championnat tunisien reprendra le 1er août prochain. Enfin, le Tribunal arbitral du sport de Lausanne TAS rendra son verdict le 31 juillet prochain concernant l'affaire opposant l'USM Alger à la Ligue de football professionnel suite au forfait du club usmiste lors du derby face au MC Alger. C'est ce qu'a révélé, avant-hier, le directeur général de l'USMA, Abdelghani Hadi. Le verdict sera connu le 31 juillet prochain. Nazim T.