Les habitants du village Tala Khaled, situé à l'entrée ouest de la ville d'Aokas, ont procédé, hier, dès 8h du matin, à la fermeture à la circulation de la route nationale 9 reliant Béjaïa à Sétif. Les manifestants revendiquent, selon des sources locales concordantes, le lancement du projet de bitumage des artères de leur village. Des artères, juge-t-on, en état de dégradation avancé. "Nous avons dégagé une enveloppe budgétaire de 1 milliard et 600 millions de centimes sur le Fonds communal des collectivités locales (FCCL) pour le bitumage de toutes les artères de ce village et nous avons octroyé le marché à une entreprise. Malheureusement, à deux reprises, l'entreprise retenue s'est désistée. Nous avons lancé un autre avis d'appel d'offres, il s'est avéré infructueux", nous a déclaré Mohamed Lagha, P/APC d'Aokas. Et d'ajouter : "Nous allons relancer un autre avis d'appel d'offres conformément au code des marchés pour l'octroi de ce marché à une entreprise qui sera retenue. C'est la procédure et il faut la respecter." Pour notre interlocuteur, ce n'est qu'une question de temps et les habitants dudit village le savent. "Nous les avons informés de cette situation, mais ils ont décidé de recourir à la fermeture de la RN 9 qui a pénalisé ses usagers", regrette M. Lagha. Sachant que cette voie de communication connaît quotidiennement un trafic routier dense, sa fermeture à la circulation dans les deux sens n'a pas manqué de provoquer des désagréments aux automobilistes, pris au dépourvu par cette action. Ils ont été contraints de faire un détour par les hauteurs d'Aokas vers Tichy. L. OUBIRA