Les joueurs sanafirs avaient du mal à quitter le terrain. Au coup de sifflet final, cette image contrastait avec celle des Batnééns lesquels, se roulaient de joie par terre, tout en saluant leurs supporters. Il faut dire que cette défaite restera longtemps en travers de la gorge des poulains de Hadj Mansour qui sera, quant à lui, très conspué tout au long de la partie. Les Sanafir, qui voulaient coûte que coûte remporter leur confrontation, ont opté pour la même tactique que celle adoptée face au NAHD, à savoir le 4-4-2 . Mais, sur le terrain, ils se retrouveront vite confrontés à un solide 3-5-2 bien en place avec, en prime, un virevoltant Smida qui était tout simplement intenable, ce qui a donc fait que les deux équipes se sont presque neutralisées en cette première période. Puisqu'on n'arrivait à être dangereux que sur balle arrêtée, comme ce fut le cas pour les locaux sur un coup franc de Laâmeche qui mettra à mal le gardien Cheriet (2'), puis celle de Sedrati qui trouve un montant des buts alors que le gardien était archi battu (37'), les locaux essayeront, en vain, à contourner le rideau défensif adverse des deux attaquants Djabelkheir et Fenier. De son côté, l'arrière-garde des Sanafir avec le duo composé de Zedam et Gahch, en l'absence de Harnène et Maïza, n'inspirait vraiment pas confiance puisqu'elle se fera déstabiliser par les attaquants batnéens à chaque accélération et Nahnah a failli tromper la vigilance de Belhani sur une belle tête à la 44' La douche écossaise De retour des vestiaires, c'est la prudence qui prévaudra, avec un terrain très difficile. Il devient donc impossible de construire et l'on revient aux exploits individuels d'où pourrait venir une solution. Les Sanafir, encore une fois, ont commencé à fléchir physiquement dès la première heure de jeu, comme ce fut le cas contre le NAHD et face à l'USMAL. Puis, toute forme de résistance sera absente au fur et à mesure que le temps s'écoulait, à la grande joie de l'adversaire. Mieux appliqués, les Aurésiens demeurent groupés, mais sauront comment se déployer pour la récupération de la balle, alors qu'en face c'est tout à fait le contraire. Malgré l'appui de leur public, l'application était absente chez les Sanafir qui abuseront des longues balles, véritable aubaine pour la tour de contrôle visiteuse. Et c'est ainsi que les Sanafir se font surprendre par une bonne combinaison Soltani-Benhacène, qui transperce le rideau défensif des Sanafir qui ont joué maladroitement le hors-jeu et s'en vont tranquillement battre le gardien Belhani 80'. C'était la douche écossaise pour l'ensemble des présents. La suite s'annonce très difficile pour les Sanafir alors que les Batnéens retournent chez eux avec un succès inespéré. Ceci dit, les supporters gardaient toujours bon espoir d'un sursaut d'orgueil de la part de leur équipe et réclament des changements à la tête de l'équipe, à savoir le départ du Palestinien. L'entraîneur Hadj Mansour, très déçu à la fin de la partie, nous dira que son sort est entre les mains de son président, alors que ce dernier nous répondra qu'il n'a rien tranché à son sujet et qu'il préfère prendre des décisions à froid, donnant RDV à son groupe, demain, date de la reprise. À CHAUD HADJ MANSOUR : “le public a joué un rôle négatif” “Je pense que nous avons réussi une bonne première période ; la chance n'a pas été de notre côté lors des occasions qu'on s'est créées. Je n'arrive pas à comprendre la réaction du public du CSC qui a commencé à m'insulter dès les premières minutes, ce qui a influé sur le rendement de l'équipe. Je dirais que celui qui a fait perdre l'équipe c'est le public. Et je ne sais pas s'il est manipulé ou bien s'il ne veut pas de moi. Le CAB est une équipe solide qui a bien su profiter de sa seule occasion pour marquer.” AMEUR DJAMIL : “c'est le fruit du travail bien fait” “Je pense qu'un match derby est toujours difficile. Nous étions plus organisés sur le terrain. Le CSC n'était pas bien psychologiquement. Si nous avons réussi à faire le plein durant les trois matches, c'est le fruit d'un long labeur. Cette victoire va nous pousser à travailler encore d'avantage. J'ajouterai que l'état du terrain a handicapé les deux équipes. Sans cela, on aurait assisté à une très bonne partie de football.” H. SAMIR