Résumé : Samira dit à sa petite fille qu'ils iraient voir Narimène pour s'assurer qu'on la traite bien. Khadija prétend être une bonne belle-mère. Samira lui dit que si elles "s'entendent", c'est parce qu'elles ne vivent pas ensemble. Houari rentre et leur fausse compagnie. Il veut faire une sieste. Samira le rejoint et le surprend en train de fermer à clef le tiroir de son bureau. Elle quitte la chambre et entend la sonnerie de Messenger. Radia se manifeste enfin. Mais au mauvais moment... - Pourquoi tu ne décroches pas ? insiste Khadija. - Je n'ai pas envie de parler à Radia, rétorque Samira. Elle a un caractère difficile, et si elle croit qu'à chaque fois qu'elle se querelle avec sa mère elle trouvera un refuge ici, elle se trompe. Ce n'est pas parce qu'elle vit là-bas que tout lui est permis. Khadija écarquille les yeux. Elle n'en revient pas de ce changement. Il y a quelque temps, elle était prête à abandonner son foyer pour les rejoindre. - Ne me regarde pas comme ça ! Je la supportais avant, maintenant que je suis enceinte, lui rappelle-t-elle, j'ai besoin de calme et de repos. - Tu veux dire qu'on t'épuise ? - Ah non ! Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, rétorque Samira. Je m'occupe de vous comme de ma propre famille. Je puise mon bonheur en voyant père se rétablir et prie pour lui. Inchallah qu'il n'aura pas de traitements lourds. Ni chimio ni radiothérapie. - Inchallah ma fille ! - Enfin un mot gentil, dit Samira en souriant. Allons préparer le dîner. Il y a bien des restes du déjeuner, mais elle veut s'occuper pour éviter de l'avoir sur le dos. Son beau-père ne tarde pas à sortir de la chambre. Elle va réveiller Houari pour qu'il leur tienne compagnie, mais il est déjà debout à fouiner dans le tiroir de son bureau. - Tu cherches quelque chose ? - J'avais reçu une invitation à un séminaire. Je devais leur répondre ou même les appeler, dit-il en le refermant d'un coup. Bon, je le ferai plus tard. Samira le voit fermer à clef, ce qui n'est pas de ses habitudes. - Avant, ça restait ouvert. Que caches-tu ? Ou tu ne me fais plus confiance ? - Ma mère fouinait partout quand ils étaient installés ici. J'ai juste pris cette mauvaise habitude. Tu connais ma mère. Si c'est ouvert, elle voudra regarder. - Elle est là depuis des semaines, lui rappelle-t-elle. Et, franchement, je ne l'ai jamais surprise en train de fouiner. Trouve une autre excuse. Tu me déçois. - Ne te fâche pas pour rien. - Je suis seulement déçue. Houari la précède au salon. Il se charge de distraire ses parents, de faire oublier à son père que demain ils auront les résultats du laboratoire. Samira retourne derrière les fourneaux. Lila lui donne un coup de main. Radia-Meryem, qui était allée jouer dans sa chambre, vient lui parler toute joyeuse. - Radia a appelé. Elle m'a montré les cadeaux qu'elle m'apportera. Maman, c'est vrai qu'elle vivra avec nous ? Khadija et Houari se tournent vers Samira qui était devenue écarlate. - Mais de quoi parles-tu ? Tu as mal compris ! Retourne jouer ! Mais la fillette insiste. - Maman, elle a dit qu'elle ira à l'école ici. Elle restera chez nous. Khadija regarde son fils, les lèvres pincées. - C'est quoi cette histoire encore ? Elles ne repartent pas ? Houari hausse les épaules. Il a beau jurer ne pas être au courant, elle ne le croit pas...
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