Les commerçants de boissons alcoolisées de la wilaya de Béjaïa, toutes branches confondues, doivent encore prendre leur mal en patience pour la reprise de leurs activités commerciales. En effet, hier, ils ont organisé leur 4e rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour obtenir l'autorisation des autorités de rouvrir leurs commerces. Comme jeudi dernier, leurs quatre délégués ont été reçus par le secrétaire général de la wilaya. Pas de réponse positive. Ce dernier les a invités à attendre la réponse du gouvernement saisi "par un courrier électronique du SG de wilaya, jeudi passé". "Le SG de wilaya nous fait savoir qu'il a saisi par courrier électronique codé le ministère de l'Intérieur et qu'il n'a toujours pas obtenu de réponse de ce dernier. Il nous demande d'attendre au plus tard jusqu'à mardi", rapporte à ses camarades Djamal Aït Meziane à sa sortie du siège de la wilaya. La colère est montée d'un cran chez les commerçants protestataires. "Nous savons que la décision de réouverture de nos commerces est laissée à l'appréciation des walis. Que le wali assume ses responsabilités. Nous en avons marre. Qu'il cesse de se moquer de nous. Nous demandons nos droits et non la charité", a déclaré un commerçant d'une voix tonitruante. Les nerfs des commerçants protestataires sont à fleur de peau. Il y a de l'électricité dans l'air, mais que faire ? Chacun y va de sa proposition. "Ecoutez. Il y a un Conseil des ministres aujourd'hui (hier, ndlr). Nous reviendrons demain (aujourd'hui, ndlr) et nous ne quitterons pas les lieux sans avoir une réponse définitive. Sinon, il nous faudra radicaliser notre mouvement de protestation", propose l'un des commerçants à ses confrères. Une proposition peu convaincante, mais acceptée à contrecœur par les commerçants manifestants. Ils ont convenu de revenir donc aujourd'hui pour un énième rassemblement devant le siège de la wilaya. À entendre ces commerçants, il faut dire qu'ils sont sérieusement impactés par la fermeture de leurs commerces depuis sept mois maintenant. Ils sont au bord de la déprime. "Nous sommes réduits à une situation sociale précaire. C'est intenable ! D'autant plus qu'aucune raison ne peut justifier le maintien de la décision de fermeture de nos commerces", soutient avec force et conviction le gérant d'un bar de Sidi-Aïch.