Le pavillon français sera le plus important avec pas moins d'une quarantaine d'exposants. D'autres pays comme l'Italie, le Maroc, le Pakistan, le Liban… seront représentés par une dizaine de sociétés. La 7e édition de la Foire internationale d'Oran se tiendra, cette année du 24 septembre au 3 octobre, au niveau du Palais des expositions de M'dina J'dida. Organisée comme à l'habitude par le Groupe ABH-GAB en partenariat avec l'Emec d'Oran, cette édition semble vouloir revêtir réellement, cette fois-ci, un caractère international, puisque les organisateurs nous annoncent la présence d'un pavillon français officiel, ainsi que libyen qui en seront, pour leur part, à leur première participation. Le pavillon français sera le plus important avec pas moins d'une quarantaine d'exposants, les Libyens, eux, auront 9 sociétés représentées. D'autres pays comme l'Italie, le Maroc, le Pakistan, l'Inde le Burkina-Fasso seront représentés par pas moins de 11 entreprises. Les Algériens seront en force avec 148 sociétés industrielles ayant assuré leur participation à cette manifestation économique. Les secteurs d'activité qui seront représentés sont ceux les plus porteurs, comme la chimie, la pétrochimie, l'énergie, la mécanique métallurgie, l'emballage, le matériel agricole ou encore le secteur para-pharmaceutique. Il semble que les entreprises françaises, ayant choisi de se déplacer à Oran, ont particulièrement ciblé des secteurs où des projets importants sont prévus dans l'Oranie. L'on nous cite, à titre d'exemple, le bâtiment, les travaux publics (l'autoroute Est-Ouest), la pêche, la commercialisation et le conditionnement de produits frais. M. Abdoun, du Groupe ABH-GAB, nous explique que pour cette édition 2005 de la Foire internationale d'Oran, un travail a été mené en collaboration avec les Chambres de commerce françaises, l'Institut du commerce italien et les Centres de promotions de Libye et du Burkina-Fasso. D'où cette participation conséquente attendue des étrangers. D'ailleurs, M. Kheroua, le directeur adjoint de la Chambre de commerce et d'industrie française d'Alger (CCIFA), nous confirme ce travail de communication qui a été mené par la chambre en direction des PME-PMI françaises qui, si pour beaucoup ont l'habitude de participer aux manifestations économiques d'Alger, n'ont pas la même démarche hors la capitale. “Nous avons visité Oran et la Foire internationale en 2004, où nous avons été bien accueillis. Depuis, nous avons beaucoup travaillé et communiqué pour assurer un accompagnement aux entreprises françaises…”, explique notre interlocuteur. Et d'ajouter : “Nous avons prospecté en France. Certaines entreprises n'e sont pas prêtes à se déplacer sur Oran, d'autres avec notre accompagnement ont choisi de venir et de saisir les opportunités qui sont réelles dans l'Ouest… Même si elles n'ont pas forcément les moyens de prospecter, d'où notre accompagnement, car pour beaucoup de PME-PMI la problématique, c'est l'approche du marché dans l'Oranie et même dans l'Est puisque, là-bas, aussi il y a des opportunités.” Le directeur adjoint de la CCIFA estime, néanmoins, que pour la présence d'un pavillon français pour la première fois à la Foire internationale d'Oran, cela reste une bonne participation prévoyant d'ores et déjà pour l'édition de 2006 une présence encore plus grande des entreprises françaises. Ce rendez-vous sera également une occasion pour les entreprises algériennes de confronter leur potentialités avec les concurrents étrangers ou, du moins, leur capacité de mettre en place des partenariats viables. Quant à “l'offensive économique étrangère” elle reste à être confirmée, peut-être, lors de l'ouverture de la Foire le 24 septembre. Reste à savoir si le Palais des expositions où, nous dit-on, des travaux d'aménagement ont été réalisés, sera à la hauteur comme structure répondant aux normes pour de telles manifestations, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici. F. BOUMEDIENE