Le chef de l'Etat avait ordonné au gouvernement de procéder à la fermeture immédiate des ports secs non autorisés. Si, en juillet dernier, il avait été évoqué la suspension pour deux mois de 11 ports secs, 11 autres terminaux intermodaux sont également touchés par cette décision, entre fermeture (6) et mise en demeure (5). Dans une correspondance adressée par le P-DG du groupe Services portuaires, Serport Spa, aux P-DG et DG des entreprises portuaires, il leur est demandé de prendre les mesures nécessaires pour la prise en charge des marchandises transitant au niveau de leurs ports respectifs "afin d'éviter des situations de congestion et d'assurer la fluidité et la continuité des services". Par ailleurs, l'engagement de procédure de fermeture des ports secs concernent six exploitants : MTA El-Hamiz (Alger extérieur), Alterco CMA-CGM (Alger extérieur), Sarl Maghreb de transport et auxiliaire (Oran et Alger extérieur), Spa CMA-CGM (Oran) et Aterco Spa Arkas (Blida). Le même document indique que cinq autres exploitants de ports secs sont mis en demeure pour se conformer à la réglementation en vigueur dans un délai de deux mois, suivi de l'engagement de la procédure de fermeture sans préavis. Cette injonction concerne la Sarl Alpha investments (Blida), Spa Anisfer (Alger extérieur), Rouiba terminal conteneurs Spa (Alger extérieur), Société nationale des transports routiers "Ags SNTR Spa" (Alger extérieur) et Epe/Spa Algerian containers services "ACS", filiale du port d'Alger (Alger extérieur). Quant aux 11 ports secs concernés par la suspension, ils se situent à Alger, Annaba, Blida, Constantine, Sétif et Oran. Il s'agit de trois ports secs à Alger : Sarl Mageco, Sarl Atlantic entrepôts et magasins généraux, Eurl Oum Derman entrepôt public. Deux ports secs à Annaba : Sarl Avicomar et Sarl PSDA. À Blida, trois ports secs sont visés par cette décision : Sarl Terport, Sarl Sud entrepôt et auxiliaire II et Sarl Yanis port sec. Trois autres ports secs sont concernés par la mesure de suspension des transferts des marchandises à Oran, Constantine et Sétif avec respectivement Sarl Catram logistic, Spa Entreprise portuaire de Skikda et Sarl Entreprise portuaire de Béjaïa "Tixter". Pour rappel, le 14 juin dernier, le chef de l'Etat ordonnait la fermeture "immédiate" des ports secs non autorisés. Intervenant à l'issue d'un exposé du ministre des Finances sur la maîtrise des importations de services et la problématique des ports secs, Tebboune avait ordonné au gouvernement "de procéder à la fermeture immédiate des ports secs non autorisés, et de faire obligation à ceux autorisés de se doter de scanners pour faciliter le contrôle par les douanes". Il avait également chargé l'Exécutif "de réorganiser ce secteur et de l'annexer aux ports nationaux en vue de garantir le service de maintenance après-vente, la sécurité et la souveraineté nationales, et de mettre un terme au gaspillage de la devise". À cet effet, les ports concernés par cette mesure ont été instruits des mesures prises par la Direction générale des douanes, afin de procéder à la régularisation des ports secs.