Sonatrach a conclu, en 2019, des contrats EPC pour un montant total de 735 milliards de dinars, soit l'équivalent de 6 milliards de dollars, avec des entreprises étrangères venues d'Europe, des Etats-Unis et d'Asie. Cela représente 60% de la valeur globale des contrats signés. En revanche, la compagnie a signé des contrats EPC avec des entreprises locales pour 135 milliards de dinars, soit seulement 15% du total des contrats conclus dans des projets de réalisation d'infrastructures, de réhabilitation des installations et des équipements de production, ainsi que des travaux de forage et de raccordements des puits. Le montant des marchés des services comprenant, entre autres, la maintenance, la restauration, l'entretien des bases de vie et la location de matériel de transport a atteint les 116 milliards de dinars. Ces chiffres figurent dans le bilan de Sonatrach présenté à l'occasion d'une journée d'études organisée, hier, à Alger, consacrée à la stratégie de développement du contenu local dans les projets. Dans une déclaration faite à cette occasion, le P-DG de Sonatrach, Toufik Hekkar, a souligné que la compagnie s'est fixé comme objectif d'atteindre un taux de "60% dans le court terme et de 80% à long terme en matière d'intégration des entreprises locales dans la réalisation des projets EPC". Il a ajouté que des "instructions" ont été adressées aux directeurs généraux des filiales pour accorder "10%" des marchés à cette catégorie d'entreprises. Il a, par ailleurs, annoncé la mise en place "d'une nouvelle direction" au sein du groupe pour accompagner et orienter les start-up. Toufik Hekkar a également indiqué que parmi les options envisagées par le groupe figure l'élaboration d'un cahier des charges spécifique pour des appels d'offres de biens et services locaux et/ou la démultiplication du nombre de contrats EPC, notamment au moyen de l'allotissement, lorsque cela est possible, afin de permettre l'accès des entreprises algériennes à ces projets. Il a, en outre, relevé que la "stratégie" adoptée par Sonatrach vise à faire émerger des potentialités nationales, à stimuler le tissu industriel des PME et PMI, à développer des compétences, à transférer le savoir-faire et à promouvoir une "supply chain" (chaîne d'approvisionnement locale), qui soit capable, à terme, de s'exporter et d'accompagner les projets du groupe à l'international.