Le champion olympique algérien Taoufik Makhloufi, soupçonné par des médias français de détention de produits et matériels dopants, a dénoncé avec véhémence ce qu'il appelle une "campagne calomnieuse" orchestrée contre sa personne. Dans une déclaration à l'APS, Makhloufi a tenu à mettre les points sur les i, affirmant être un "champion propre", de surcroît suivi de façon régulière par les instances mondiales d'athlétisme. "Je possède un passeport biologique depuis des années et je suis régulièrement contrôlé, à l'instar de tous les champions, par les instances internationales, à savoir la Fédération internationale d'athlétisme et l'Agence mondiale antidopage. Je n'ai jamais fait l'objet d'un contrôle positif. Je suis un athlète propre et ce n'est pas aujourd'hui que je vais changer", a indiqué le champion algérien en réponse aux accusations de la chaîne française France 3. Cette dernière a révélé que les gendarmes de l'OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique), alertés par l'agence antidopage française, avaient effectué une perquisition à l'Insep de Paris, plus précisément dans la chambre de l'Algérien. Cette perquisition s'est soldée, selon le média français, par la découverte d'un matériel d'injections et de perfusion. Makhloufi, faut-il le signaler, s'entraîne régulièrement dans ce centre parisien. Il a passé le confinement en Afrique du Sud avant de rentrer au pays juillet dernier. Selon "Stade 2", le pôle santé du parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour tenter de déterminer si les produits retrouvés appartiennent bel et bien à Taoufik Makhloufi et s'ils constituent une infraction pénale. "Je n'ai jamais touché aux produits dopants tout au long de ma carrière", rétorque Makhloufi. Et d'ajouter : "Toutes les médailles et les victoires remportées lors des grands événements mondiaux l'ont été grâce au travail, à l'abnégation, à la patience et au sacrifice." L'athlète algérien, du reste, estime qu'il est serein tout en précisant qu'il s'agit là d'une campagne malsaine. "Je n'ai rien à voir avec cette affaire, je suis serein. C'est une tentative malsaine qui vise à nuire à ma réputation et à l'image d'un champion olympique. C'est une campagne calomnieuse", fait-il savoir. Taoufik Makhloufi s'est dit ciblé par des parties qui cherchent à tout prix à salir son image. "Ce n'est pas la première fois que je suis attaqué de la sorte. Ils cherchent à me dénigrer et à me faire du mal. Ils tentent de salir le sport algérien à travers ma personne, mais ils n'arriveront jamais à atteindre leur objectif", a affirmé le médaillé d'or du 1500 m aux JO 2012 de Londres. Néanmoins, cette affaire ne va pas se répercuter négativement sur le moral de l'athlète algérien, décidé plus que jamais à effectuer une bonne préparation en prévision des Jeux olympiques de Tokyo. "Je vais poursuivre ma préparation le plus normalement du monde avec sérénité et détermination pour honorer l'Algérie lors des prochaines échéances internationales. Cette tentative malsaine, qui n'est pas la première du genre, va me motiver davantage pour pouvoir relever les prochains défis", fait-il savoir. Il faut savoir que la Fédération internationale d'athlétisme est pointilleuse concernant le suivi médical des athlètes de haut niveau. Et tout manquement aux obligations sont passibles de deux ans de suspension. Ouvrons une parenthèse pour dire que le sprinteur américain Christian Coleman va rater les JO de Tokyo à cause d'une suspension de deux ans pour manquements à ses obligations de localisation antidopage. C'est dire que l'athlète algérien Taoufik Makhloufi est régulièrement suivi par les instances mondiales d'athlétisme qui ne badinent pas avec l'aspect lié au contrôle antidopage. Il convient de signaler que l'athlète algérien a été reçu par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Khaldi, et Salima Souakri, ministre déléguée chargée du sport d'élite. L'athlète algérien a reçu tout le soutien des pouvoirs publics algériens.