Quelque 60 000 adjoints d'éducation (surveillants) et superviseurs (surveillants généraux) des collèges et lycées boycotteront la rentrée scolaire, à compter d'aujourd'hui, pour réclamer la satisfaction de deux principales revendications, à savoir le règlement définitif des grades appelés à disparaître (quelque 11 000 fonctionnaires) et la promotion en faveur de superviseurs et superviseurs principaux. Cette décision intervient après l'échec d'une tentative de mettre à plat ce conflit, initiée lundi, par le ministère de l'Education qui a invité à une séance de dialogue le Syndicat des superviseurs et des adjoints d'éducation (SNSAE). Mais cette séance de conciliation s'est avérée infructueuse, selon Ammar Zouidi, le SG du syndicat susmentionné. "Nous n'avons été reçus ni par le ministre ni par le secrétaire général, mais par l'inspecteur général", révèle M. Zouidi. Selon ce dernier, ces deux corps de l'éducation revendiquent le règlement définitif du problème des grades appelés à disparaître, à savoir celui d'adjoint d'éducation et d'adjoint principal d'éducation, qui devaient être supprimés en 2017, en vertu décret exécutif 240/12 du 29 mai 2012, à l'instar du poste d'enseignant d'école primaire et enseignant du primaire. S'agissant de la demande de promotion des grades de base, le SG du SNSAE explique que "nous ne bénéficions pas de promotion. Avec la création d'un nouveau grade, les adjoints principaux d'éducation deviennent des superviseurs, mais l'adjoint d'éducation se retrouve au bas de l'échelle. Bien qu'il cumule 30 ans de service, il est toujours maintenu à la catégorie 10, comme s'il venait de débuter dans sa carrière." Et de préciser : "Lorsque nous avons commencé à travailler en tant qu'adjoint d'éducation, nous étions classés à la catégorie 11 de la grille des salaires de la fonction publique, mais maintenant, nous sommes dans la catégorie 10. Aussi, les adjoints principaux d'éducation — un poste qui devait disparaître — qui étaient à la catégorie 11, sont, à la retraite, classés à la catégorie 8." Cela vient s'ajouter à la fermeture des postes de promotion pour les superviseurs principaux au poste de conseiller d'éducation, "en raison des conditions décourageantes qui ont été mises en place spécialement lors de cette situation exceptionnelle de la rentrée scolaire, où des établissements ne disposent pas de surveillants généraux", a affirmé notre interlocuteur.