La wilaya de Jijel a commémoré, lundi dernier, le 60e anniversaire de la mort du commandant Hocine Rouibah, tombé au champ d'honneur, un certain 9 novembre 1960. C'est dans la région montagneuse de Aïn Lebna, au pied des monts Babors, que ce héros avait été coincé dans un groupe de neuf autres moudjahidine dans une bataille tournée en leur défaveur en raison des moyens militaires déployés par la puissance coloniale. L'homme était l'un des vaillants martyrs de la guerre de libération nationale de par son parcours dans le mouvement national jusqu'au dernier combat qu'il a livré à l'occupant colonial. Issu d'une famille activant dans le commerce, Hocine Rouibah est né le 22 juin 1922 à Jijel. Son parcours militant, il l'a entamé avec son adhésion en 1943 au PPA au sein duquel il a été désigné responsable d'une cellule à Jijel. Arrêté le 13 mai 1945, il a été incarcéré à la caserne militaire de Jijel et transféré au camp du plateau d'El-Mansourah, à Constantine, avant d'être libéré au mois d'août de la même année. Au début de l'année 1946, et avec l'arrivée du militant Mohamed Belouizdad à Jijel, Hocine Rouibah adhère à une section du MTLD, créée dans cette ville. Il a par la suite intégré l'organisation spéciale (OS), l'aile militaire de ce mouvement, ce qui lui a valu d'être mis sous contrôle par la police coloniale. Arrêté et emprisonné à plusieurs reprises pour son activisme, il est incarcéré à nouveau à la prison de Coudiat (Constantine), où il a côtoyé dans sa cellule le héros Mustapha Ben Boulaïd, avant d'être transféré à la prison de Barbarous, à Alger, qu'il n'a quitté qu'en 1955. Durant cette même année, il a intégré les rangs de l'ALN, dans le Nord-Constantinois, où il a grimpé les échelons jusqu'à atteindre le grade de commandant. Avant de tomber au champ d'honneur, Hocine Rouibah a servi sous la responsabilité de plusieurs chefs de la guerre de libération nationale, dont l'illustre Zighoud Youcef. Amor Z.