Le procès de Mohamed Benfisseh, promoteur dans le tourisme et l'hôtellerie, aura finalement lieu le 7 décembre prochain. Le juge du pôle financier du tribunal de Sidi M'hamed a décidé, hier, de renvoyer le procès à la demande des avocats de la défense qui l'ont justifié par l'absence de plusieurs avocats. "Nous avons des avocats qui ont été atteints du Covid", a annoncé un avocat, estimant que d'autres confrères "n'ont pas pu consulter le dossier à temps, puisqu'ils viennent des autres wilayas du pays". Il faut préciser que l'homme d'affaires en question est poursuivi pour, entre autres, "indus avantages" et "signature de contrats en violation de la réglementation", affaire dans laquelle l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, les deux ex-ministres des Travaux publics, Amar Ghoul et Abdelghani Zaâlane, sont impliqués. Ces anciennes figures de l'Exécutif sont poursuivies pour "octroi d'indus avantages", "dilapidation de deniers publics" et "mauvaise utilisation de la fonction". Le juge instructeur près la Cour suprême avait décidé, en septembre 2019, de les placer sous mandat de dépôt suite aux conclusions d'une enquête sur l'homme d'affaires Benfisseh. Le juge instructeur près le tribunal de Sidi M'hamed avait décidé, de son côté, de convoquer trois walis successifs de la wilaya Skikda emprisonnés depuis avec Mohamed Benfisseh. Il s'agit de Mohamed Bouderbali, Benhocine Fawzi et Darfouf Hadjri qui sont accusés, entre autres, de "dilapidation de deniers publics" et d'"octroi d'indus avantages". Seize autres personnes sont également accusées dans la même affaire.