Après le semi-échec concédé au stade du 1er-Novembre la semaine passée face au CABBA de Bord Bou-Arréridj (0-0), les supporters de la JSK appréhendaient quelque peu ce périlleux déplacement de leur équipe favorite dans la capitale de l'Ouest algérien, mais c'était sans compter sur le cran et l'abnégation des Canaris qui ont réussi, à l'occasion, un beau sursaut d'orgueil face à une équipe oranaise pourtant galvanisée par le nul méritoire ramené d'Alger face au NAHD lors de la première journée du championnat. Gonflés à bloc par leur nouvel entraîneur Youcef Bouzidi qui avait exigé de ses poulains de se présenter en guerriers au stade Ahmed-Zabana, les camarades de Tizi Bouali auront fait bloc durant toute la partie pour contrarier sérieusement la formation oranaise visiblement en panne d'inspiration. "Avec le huis clos imposé à tous les clubs en cette période de pandémie, l'avantage du terrain n'est plus de mise car la pression du public n'est pas au rendez-vous et tout est possible dans un match", avait déclaré, la semaine passée, Youcef Bouzidi, et la suite lui a donné raison puisque les Canaris ont fait preuve d'une aisance remarquable et d'un calme olympien face au MCO. Et pour cause, hormis les cinq premières minutes de la partie où les défenseurs kabyles ont fait preuve d'un certain excès de précipitation face au départ tonitruant des Oranais, le onze kabyle s'est bien appliqué dans l'ensemble et n'a jamais versé dans l'affolement. Il est vrai que le revenant Bouzidi, qui a coaché son premier match des tribunes du fait qu'il n'était pas encore qualifié par la LFP, avait quelque peu chamboulé son échiquier en titularisant quatre nouveaux joueurs, en l'occurrence Kerroum en défense, Bounoua en zone médiane et le duo Fellahi-Boulahia en attaque pour recadrer le capitaine Hamroune dans son poste habituel d'attaquant de soutien, et les Canaris ont carrément mordu dans le ballon pour contenir rageusement la furia oranaise. Et contrairement au premier match face aux Bordjiens où l'attaque kabyle était tout simplement inexistante, il faut convenir que les attaquants de la JSK ont quelque peu titillé la défense oranaise, notamment en première période où l'omniprésent Benchaïra avait inquiété le gardien Litim sur un tir puissant qui est passé légèrement à côté (13'), alors que Boulahia, quoiqu'en manque de préparation physique, s'est battu comme un lion et s'est illustré sur deux actions dangereuses, comme cette belle reprise de la tête déviée d'une manchette spectaculaire par Litim (16') ou encore ce lob judicieux des 25 m qui passa légèrement au-dessus de la barre transversale, alors que le portier local était loin de sa ligne (23'). Certes, Bouzidi incorpora, après le repos, trois attaquants frais, Bensayah (46'), Kaddour-Chérif (69') et le Libyen Tubal (79'), sans pour autant changer la physionomie du match, et les Canaris ont dû faire le forcing pour garder leur cage vierge surtout que le jeune défenseur axial Mekidèche prit la place de Bounoua pour renforcer l'arrière-garde kabyle en fin de partie et assurer ainsi ce précieux point du nul qui permettra certainement à la JSK de préparer sereinement le match choc du prochain week-end face au CRB. "Je tiens à féliciter tous les joueurs pour leur courage et leur détermination sur le terrain et j'estime que c'est un bon point de pris à Oran, tout en espérant être qualifié cette semaine pour être présent sur le banc de touche dès le prochain match de mon équipe", a déclaré, en fin de match, Youcef Bouzidi qui, a priori, aura bien négocié son premier test sous les couleurs kabyles.