Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Saïd Barkat, a assuré hier à Alger que le mois de Ramadhan sera un mois de “l'abondance”, et les produits agricoles seront disponibles à des “prix abordables”. “Il n'y aura de stress sur aucun produit agricole, fruits ou légumes”, a-t-il affirmé à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la vulgarisation agricole, placée cette année sous le thème de “l'intensification de la production laitière”. Il a, par ailleurs, indiqué que les produits agricoles européens “n'ont pas inondé le marché local”, contrairement aux appréhensions exprimées par certains agriculteurs qui craignaient une forte concurrence de ces produits, avec l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne le 1er septembre 2005. “Il n'y a pas eu de secousse, et les produits algériens trônent toujours sur les étals des marchés”, a-t-il rassuré. évoquant, la production laitière, le ministre a déploré “l'insuffisance” de la production nationale, qui “reste en deçà des besoins nationaux”, estimés annuellement à 3 milliards de litres. Néanmoins, selon le ministre beaucoup de progrès ont été réalisés ces dernières années, portant ainsi la production en 2004 à près de 2 milliards (1,9 milliard) de litres de lait. Selon le ministre, les prévisions pour l'année 2006 tablent sur une production de 3 milliards de litres de lait, ce qui permettra de “réduire la facture de lait”. “L'Algérien est un grand consommateur de lait, et la facture consacrée à ce produit nous coûte très cher”, a souligné le ministre qui était accompagné du nouveau représentant de la FAO en Algérie, M. Guy Lennaoy. En 2003, le prix de la tonne de lait était de 1 300 dollars ; il est actuellement de 2 300 dollars, a-t-il précisé. La facture d'importation de produits laitiers, toutes catégories confondues, s'élève pour l'année 2004 à 815,17 millions usd. Pour le ministre, la maladie de la vache folle, qui avait sévi durant les années 90, “nous a empêchés de renouveler le cheptel bovin local”. Il a, par ailleurs, indiqué que “le point faible” de la production laitière réside dans la collecte du lait qui pèche par le nombre insuffisant de collecteurs, en dépit des mesures incitatives (matérielles et financières) fournies par les pouvoirs publics pour promouvoir cette filière.