Le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé avoir téléphoné hier vendredi au président russe, Vladimir Poutine, pour exiger la "libération immédiate" de l'opposant Alexeï Navalny avant les manifestations prévues samedi à Moscou. Le dirigeant européen a fait part des "sérieuses inquiétudes" de l'UE concernant M. Navalny et appelé "au respect intégral et inconditionnel de ses droits", précise un communiqué publié après cet échange. Charles Michel, chef de l'instance représentant les Vingt-Sept, a pris l'initiative de contacter le président russe au lendemain d'un sommet européen afin de renouveler la demande des dirigeants de l'UE d'une libération immédiate de l'opposant russe. Plusieurs Etats membres et le Parlement européen exigent l'adoption de nouvelles sanctions européennes. Alexeï Navalny est rentré dimanche dernier à Moscou après avoir été soigné en Allemagne à la suite d'un empoisonnement avec un agent neurotoxique. L'UE a sanctionné plusieurs membres de l'entourage du président russe impliqués dans cette tentative d'assassinat. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne doivent engager lundi une réflexion sur les mesures à adopter pour soutenir les demandes de libération de l'opposant russe. Mais aucune décision ne devrait être prise lors de cette réunion, organisée en visioconférence à cause de la pandémie, a-t-on indiqué de source diplomatique. Charles Michel a informé Vladimir Poutine de la décision de convoquer "un débat stratégique sur les relations UE-Russie" lors du sommet européen de mars.