Le programme d'assainissement comprend l'ensemble des communes de la wilaya à travers la réalisation de stations d'épuration des eaux usées. Les services compétents de la wilaya de Aïn Témouchent viennent d'élaborer un programme d'envergure pour le parachèvement de l'opération portant sur l'installation de stations d'épuration des eaux usées (STEP) à travers l'ensemble des communes du territoire de la wilaya. Toutefois, selon la stratégie visant à protéger la nature et l'environnement de la pollution et de renforcer les ressources d'irrigation agricole, la priorité sera accordée aux communes côtières. C'est ce qu'a indiqué M. Abdelmoumen Tizaghou, chef du service de l'irrigation agricole auprès de la direction des ressources en eau de la wilaya de Aïn Témouchent. Selon lui, le programme d'assainissement comprend l'ensemble des communes de la wilaya à travers la réalisation de stations d'épuration des eaux usées (STEP). Sauf que la priorité sera donnée aux groupements d'habitations situés sur la côte, sachant qu'au niveau d'autres groupements d'habitations le rejet des eaux usées se déverse dans la nature, alors que certains fellahs préfèrent utiliser cette eau perdue dans la nature pour l'irrigation de leurs terres agricoles, avec l'idée de lutter contre le gaspillage. Le problème est que "ces eaux sont interdites d'utilisation, conformément à un arrêté du wali daté de 2019 qui définit les oueds qui sont autorisés à l'irrigation et ceux qui ne le sont pas", a soutenu M. Tizaghou. Selon lui, pas moins de 273 prises d'eau ont été recensées au niveau des oueds, dont 90 à 95% se situent au niveau de l'embouchure d'oued Tafna, à l'ouest de la wilaya, alors que la superficie qui a été irriguée à partir des oueds est estimée à 1 608 ha environ. Aussi, la direction des ressources hydriques de la wilaya de Aïn Témouchent compte réaliser des stations d'épuration dans des régions qui en sont dépourvues, à l'instar des communes de Hammam Bou-Hadjar, d'Oulhaça et bien d'autres localités, selon des propositions et des études qui ont été élaborées, en attendant de recevoir la couverture financière pour lancer les travaux de réalisation, selon les priorités. Dans une récente déclaration faite à la presse, Hamadouche Mohamed, directeur des ressources hydriques de la wilaya de Aïn Témouchent, a indiqué qu'il existe des études pour la réalisation d'une station d'épuration au niveau de la commune de Hammam Bou-Hadjar qui connaît une densité de population importante. Pour les petites stations d'épuration, à l'image de celles des localités côtières de Terga, d'Ouled Taoui et d'Ouled Boudjemâa qui ont fait l'objet d'une étude, l'idée de les rassembler en une seule station n'est pas à écarter. Le but est d'assurer une gestion efficace et sans difficulté des eaux usées. On évoque aussi la partie ouest de la wilaya, à l'image des localités d'Oulhaça et de Rachgoun, qui ont bénéficié d'une étude projetant de les relier en une seule station d'épuration. Il suffit de les mettre à jour à l'effet de revoir le dimensionnement de la station d'épuration des eaux usées pour leur utilisation dans l'irrigation des terres agricoles. Les responsables en charge de la gestion du petit barrage de Mekhaïssia, dans la commune d'Oued Sebbah, viennent d'appeler les fellahs à s'organiser sous forme de coopératives, en l'absence d'un organisme qui puisse prendre en charge la gestion des périmètres irrigués, comme celui de l'Office national d'irrigation et de drainage (ONID), afin de permettre une exploitation rigoureuse et rationnelle des périmètres irrigués sur une superficie qui pourrait atteindre 500 ha au niveau de cette région à vocation agricole. Ce qui permettra d'améliorer sensiblement le rendement de leurs productions agricoles, sachant que l'ONID, selon des informations, ne prend en charge que des superficies qui dépassent les 1 000 ha ou 1 500 ha. À titre de rappel, la capacité de stockage du barrage peut atteindre jusqu'à 2,5 millions de mètres cubes d'eau utilisée à l'exploitation. M. LARADJ