Une enveloppe de 100 millions de dinars a été dégagée par la direction des ressources en eau de la wilaya de Aïn Témouchent pour la réhabilitation de six stations d'épuration des eaux usées (Step), a-t-on appris auprès de cette direction. Fonctionnant avec le système de lagunage et gérées par l'antenne locale de l'office national d'assainissement (ONA), ces stations sont implantées, respectivement, à Aïn Larbaâ, Emir Abdelkader, Sidi Safi, Hassi El Ghella, El Amria et El Malah, précise-t-on. Ce projet de réhabilitation permettra à ces stations de fonctionner à plein rendement pour épurer toutes les eaux usées rejetées par les réseaux d'assainissement. Par ailleurs, trois autres stations fonctionnant avec un système automatique, ont été réceptionnées cette année à Aïn Tolba, Bouzedjar et Aïn Témouchent, alors que deux sont à l'étude à Béni Saf et Sidi Ben Adda. Ces actions, assure-t-on, concrétisent le plan national de l'eau (PNE) qui accorde une grande importance aux ressources hydriques non conventionnelles (Rhnc). Les trois stations d'épuration mises en service en 2013 contribuent, également, à protéger le milieu naturel contre la pollution. Leur capacité de traitement est de 82.000 équivalent/habitants pour celle du chef-lieu de wilaya, et de 20.000 équivalent/habitants pour les deux autres, a-t-on rappelé. La station de Aïn Témouchent qui traitera un volume de 10 920 m3/jour, est extensible à 13 500 m3/jour. Les principaux objectifs du projet consistent à intercepter et à épurer les eaux d'origine domestique principalement, dans l'esprit de préservation des ressources et de valorisation des résidus. Un traitement biologique à boues activées à faible charge a été retenu pour traiter la charge carbonée, azotée et phosphorée. Les boues seront épaissies et déshydratées sur filtre à bande et lit de séchage, explique-t-on. Il est prévu, également, la réalisation d'une station de relevage des eaux usées vers les Step de Aïn Témouchent. Ces Step auront un impact sur la protection de l'environnement, mais aussi sur l'irrigation puisque près de 600 ha bénéficieront de ces eaux, notamment les surfaces réservées à l'oléiculture. Sur ce dernier point, un programme a été élaboré conjointement avec la direction des services agricoles et la conservation des forêts pour toucher une cinquantaine d'hectares d'oliviers. «Cela n'est pas négligeable dans une wilaya qui, à cause de son climat semi-aride, ne dispose que de 2757 ha en irrigué», a-t-on précisé. L'ensemble de ces stations totaliseront un volume annuel traité de l'ordre de 13 millions de m3 d'eau épurée. Cette capacité se traduira par la possibilité d'irriguer une superficie de 1300 ha, a-t-on estimé.