Après la série de rencontres organisées avec des représentants de six partis politiques, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, au siège de la Présidence, les membres de la commission chargée de la révision de la loi organique portant régime électoral. "Au cours de cette audience qui s'est déroulée en début d'après-midi, M. Tebboune a écouté un exposé sur la mouture relative au projet de loi portant régime électoral, présenté par M. Laraba", a indiqué la présidence de la République. Dans une brève déclaration qu'il a lue à l'issue de cette rencontre, le président de cette commission, Ahmed Laraba, a affirmé avoir été reçu, avec d'autres membres, "pour présenter un compte-rendu des recommandations faites dans les propositions émanant de 48 partis", auxquels le projet de la nouvelle loi électorale a été soumis pour débat et enrichissement, il y a quelques semaines. "Nous avons échangé sur quelques points essentiels", a-t-il ajouté, sans fournir de détails. Si une partie de la classe politique et de la rue rejette de manière catégorique la démarche du pouvoir, surtout à la veille de la célébration du deuxième anniversaire du Hirak (22 Février), ceux qui se sont prononcés sur le sujet ont axé essentiellement leurs recommandations sur le mode électoral proposé par la commission Laraba et sur le taux de 4% des suffrages exprimés lors des précédentes élections pour pouvoir participer au scrutin. Les opposants au taux de 4%, contenu dans l'article 174 du nouveau texte, estiment que cette condition favoriserait les partis déjà ancrés sur la scène politique nationale, particulièrement ceux catalogués de partis du pouvoir. D'autres voix estiment que le maintien de cette condition alimenterait le marché de collecte des signatures et contribuerait à encourager la présence de l'argent sale en politique, tandis que ses partisans soutiennent plutôt le contraire.