Aucune note officielle n'a été rendue publique à ce propos semant le doute et l'incompréhension dans les esprits. Cela fait quelques jours que la rumeur enfle concernant une éventuelle décision des autorités algériennes d'arrêter complètement les vols à destination ou à partir de l'Algérie pour le mois de mars prochain. Certaines compagnies aériennes étrangères, que nous avons contactées, nous ont confirmé hier que "la suspension des vols leur a été signifiée par la Direction de l'aviation civile". Pourtant, aucune source officielle n'est venue confirmer ou infirmer l'information relative à l'arrêt complet des vols de et vers l'Algérie. Aucune note officielle n'a été, en effet, rendue publique à ce propos semant le doute et l'incompréhension dans les esprits. La raison invoquée quant à la décision est la propagation des nouveaux variants du virus qui sévit déjà dans plusieurs pays, dont la France. La Turkish Airlines, à titre d'illustration, a transmis hier un mail à ses partenaires en se référant à la décision des autorités algériennes de suspendre les vols de rapatriement vers l'Algérie du 1er mars au 31 mars 2021, les informant que ses vols seront suspendus vers l'Algérie. "En revanche, précise la compagnie, nous continuerons à opérer nos vols de rapatriement au départ de l'Algérie une fois par semaine." Sollicité, le ministère des Transports, pour sa part, n'a pas souhaité se prononcer sur la question. Une source proche de ce département nous a pourtant assurés que "le secteur des transports n'est pas à l'origine de cette décision". Mardi, la première décision communiquée aux compagnies parlait, selon notre source, de "la suspension pure et simple de tous les vols de et vers l'Algérie" avant que cette option soit "corrigée". Il aurait été décidé, alors, d'"autoriser les compagnies étrangères à transporter uniquement leurs ressortissants" avant d'élargir la mesure à d'autres catégories. Il serait question, également, des Algériens ayant un contrat de travail dans un pays étranger. " Contradictoires ou complémentaires, ces décisions ne semblent pas très réfléchies", commente notre source, qui poursuit : "Si cette décision a été prise pour se prémunir contre le nouveau variant, la suspension ne se justifie pas pour autant. On pouvait procéder autrement et atténuer l'impact déjà accablant sur le secteur aérien." Le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus, quant à lui, se dit "étranger" à cette décision pour laquelle il confirme "ne pas avoir été consulté". L'un de ses membres nous a précisé, hier : "Nous n'avons pas eu à débattre de cette question qui est du seul ressort du gouvernement." Pour rappel, les frontières de l'Algérie sont fermées depuis bientôt une année entière. Seuls des vols de rapatriement, dits vols spéciaux, étaient autorisés. Pour Air Algérie, les choses ne sont pas claires non plus. "Nous n'avons été destinataires d'aucune note nous dictant l'arrêt ou la poursuite des vols de rapatriement", nous a déclaré, hier, le porte-parole de la compagnie. Et de poursuivre : "Nous avons un programme qui doit s'achever fin février. Nous allons le poursuivre, mais nous n'avons aucune prévision pour le mois de mars." Il précisera dans la foulée : "Désormais, on ne parlera plus de vols de rapatriement car tous les Algériens qui étaient réellement bloqués à l'étranger ont regagné le pays."