Le secteur de la formation professionnelle à Boumerdès prépare activement sa rentrée prévue le 28 mars. Le secteur de la formation professionnelle s'oriente désormais vers les partenaires économiques par des formations ciblées qui s'adaptent au marché de l'emploi. Sâadana Sadek, directeur de wilaya de la formation professionnelle, renseigne sur une nouvelle stratégie basée sur des enquêtes menées par son secteur envers les partenaires publics et privés, les chambres d'agriculture, d'industrie et de pêche en élaborant des questionnaires sur leurs besoins réels en matière d'emploi. Dans cette optique, dit-il, une carte pédagogique et une nomenclature de postes pédagogiques sont élaborées en prenant en considération les secteurs générateurs d'emplois. "Pour l'industrie, et avec la signature d'une convention avec le groupe Divindus chargé de la gestion des zones d'activités, nous avons entamé une large opération de sensibilisation et d'information, de manière à avoir un feed-back quant aux spécialités demandées par les opérateurs économiques activant dans ces zones", dit-il. Notons qu'à Boumerdès, le secteur de la formation dispose de plusieurs instituts spécialisés, à l'image de l'institut Abdelhak-Benhamouda spécialisée dans la maintenance industrielle, l'institut de Boudouaou dans les arts graphiques et l'audiovisuel, celui d'El-Kerma spécialisé dans l'hôtellerie, et celui des Issers spécialisé dans l'agriculture et l'agroalimentaire où sont dispensées 24 spécialités agricoles et 600 formations continues au profit des agriculteurs. Pas moins de 600 apprentis dans le même domaine sont pris en charge, en collaboration avec la chambre locale d'agriculture. En termes d'infrastructures, le secteur est doté de 48 établissements de formation et 5 INSP, 18 CFPA, un centre régional pour handicapés à Corso et 8 annexes ainsi que 15 écoles privées de formation agréées et une antenne régionale pour l'enseignement à distance. Pas moins de 80% des établissements dispose de l'internat ; en matière d'encadrement, les besoins sont satisfaits avec un total de 500 formateurs.Région agricole par excellence avec ses divers ports de pêche, cette wilaya se devait de se tourner impérativement vers des spécialisations dans l'agroalimentaire et le segment de la pêche, d'où la création d'un CFPA qui lui est dédié, implanté dans la ville côtière de Zemmouri. Le secteur du BTPH avec un programme de réalisation 84 000 logements et des équipements publics n'est pas en reste. Quant au secteur du tourisme et de l'artisanat, le premier responsable du secteur de la formation précise qu'un CFPA spécialisé dans les métiers traditionnels et un institut de tourisme répondent largement à la demande locale en matière d'emploi. Ils sont situés au Figuier (commune de Boumerdès). "Notre stratégie est de valoriser aussi certains métiers en voie de disparition, à l'exemple du greffage où seuls 5 personnes sont spécialisées dans la wilaya", note M. Saâdana. Le secteur qui cumule plus de 270 spécialités verra pour cette rentrée l'introduction de nouvelles spécialités, à l'exemple du montage des panneaux photovoltaïques, ajoute M. Sâadana. Dans ce sens, plusieurs actions ont été entreprises pour toucher un public maximum avec l'organisation d'une caravane d'information qui sillonne la wilaya, y compris les localités les plus reculées. Des portes ouvertes en intra et extra-muros sont également organisées pour pourvoir les 8917 nouveaux postes pédagogiques, qui porteront l'effectif global à 21 623 stagiaires. Pour ce qui est de l'accompagnement, la nouveauté pour cette rentrée concerne les inscriptions qui se feront via la plateforme Mehnati ; celle-ci permettra le suivi du stagiaire dès son inscription et se poursuivra jusqu'à son insertion dans le monde du travail. "La maison d'accompagnement qui existe déjà dans chaque wilaya, et qui regroupe l'ensemble de nos partenaires, tels que l'Angem, l'Anade et la Cnac, permet aussi l'accompagnement de ces futurs diplômés à créer leur propre start-up", conclut-il. Aziz Boucebha