La Fédération algérienne de football a réagi hier à la récente correspondance du MJS à propos de la date butoir du 15 avril pour la tenue des deux assemblées générales ordinaire et élective de la FAF. En effet, le chargé de communication de l'instance fédérale Salah Bey Aboud a révélé que le bureau fédéral va se réunir dans les prochaines heures (hier soir : ndlr) en vue de répondre à la doléance du ministère de la Jeunesse et des Sports. "Le MJS a effectivement saisi la FAF dans le courant de cette semaine pour lui demander de se conformer à la circulaire du 8 juin 2020. De ce fait, le bureau fédéral de la FAF a décidé de se réunir dans les heures qui viennent pour justement examiner cette question et prendre les décisions qui s'imposent. Toujours est-il que je ne peux pas vous dire que va décider le bureau fédéral, car cela dépendra des données qu'il aura entre les mains", a-t-il indiqué dans une déclaration à la Chaîne III. À propos de son fin de mandat olympique (il a été élu le 20 mars 2017) qui va expirer aujourd'hui, le chargé de communication de la FAF indique n'avoir "pas été saisi par le MJS à propos de cette question. Mais d'après ce que je sais par rapport à la réglementation, la fin de mandat expire avec l'année olympique, c'est-à-dire le 31 décembre 2021. Et si on se réfère à la dernière correspondance de la FIFA, datée du 12 février dernier, la FIFA demande à la Fédération algérienne de football de lui donner d'abord une feuille de route pour se mettre en conformité par rapport aux statuts, tout en accordant un délai jusqu'au 30 juin 2021, c'est-à-dire le premier semestre de l'année 2021. Donc, à ma connaissance, ce sont un peu les possibilités dont dispose la FAF pour se mettre en conformité. Ce qui n'est pas le cas du ministère de la Jeunesse et des Sports qui fixe une date butoir du 15 avril comme dernier délai pour l'organisation des deux assemblées générales. Vraiment, nous sommes devant un dilemme. D'un côté, la FIFA somme de se mettre en conformité et d'organiser d'abord l'assemblée générale extraordinaire pour amender les statuts avant de tenir les deux assemblées générales ordinaire puis élective ; d'un autre côté, le MJS campe sur ses positions et nous exige de tenir l'assemblée élective avec les statuts actuels. Ce qui va exposer l'Algérie, à travers les deux courriers de la FIFA, à une suspension de la FIFA suivie de l'installation d'un comité de normalisation qui prendra en charge la mise en conformité des statuts pour ensuite organiser l'assemblée générale élective. Espérons que nous n'allons pas arriver à cette situation", fait-il savoir. Et d'enchaîner : "Nous avons expliqué à la FIFA ce que demande le MJS lorsque la FIFA avait demandé des nouvelles par rapport à ce dossier le mois d'octobre dernier. La FIFA a vu cette possibilité de tenir une AGEx, et à ce moment-là la FAF a informé la FIFA que le MJS campe sur ses positions. À ce moment-là, la FIFA a transmis un premier courrier puis un deuxième, et nous ne sommes pas à l'abri d'autres courriers, puisque la commission chargée du dossier suit avec intérêt ce qui se passe en Algérie", conclut le représentant de la FAF. Selon nos informations, il semblerait que Zetchi a décidé de ne pas briguer un second mandat et d'organiser vers la fin du mois de mars l'AG ordinaire. L'AG élective interviendrait vers le 15 avril. Le ministère de la Jeunesse et des Sports a adressé mardi dernier une correspondance à la FAF dans laquelle il rappelle la date butoir du 15 avril pour la tenue des deux assembles générales, ordinaire et élective, de la FAF. Dans cette correspondance révélée en exclusivité par Liberté, le MJS avertit que, passé ce délai, la FAF s'expose à l'application de la législation sportive en vigueur, soit le retrait de la délégation de gestion de la FAF et l'installation d'un comité transitoire chargé d'organiser les élections. "Tout en vous rappelant que le mandat de l'actuel bureau fédéral arrive à terme le 20 mars prochain, je vous prie de bien vouloir communiquer dans les plus brefs délais les dates des deux assemblées générales, ordinaire et élective, tout en respectant l'intervalle de 15 jours. En tout état de cause, la date butoir du 15 avril fixée dans la note méthodologique pour le renouvellement des fédérations sportives doit être scrupuleusement respectée", indique le MJS dans sa lettre. Et d'ajouter : "J'attire en outre votre attention sur le fait que la FAF est la seule fédération nationale à n'avoir pas communiqué au MJS les dates des AG." Ayant adressé au MJS une demande pour l'organisation d'une assemblée générale extraordinaire afin d'amender les statuts de la FAF conformément aux orientations de la FIFA, la tutelle avait répondu par un niet catégorique le 8 juin 2020 à travers une circulaire ministérielle interdisant toute modification des statuts avant la fin des mandats olympiques. Pourtant, le MJS avait programmé la période des deux AG pour la FAF entre le 20 mars et le 15 avril, date butoir pour le processus de renouvellement des fédérations sportives. Il faut rappeler cependant que la FIFA a déjà adressé deux correspondances à la FAF, concernant l'obligation d'amender les statuts avant les élections. La première, le 16 octobre 2020, la seconde, le 12 février dernier.