Le coach national, Djamel Belmadi, s'est démarqué des prochaines élections de la FAF. "Je ne soutiens personne", martèle-t-il dans un communiqué publié vendredi soir sur le site de la FAF et rapporté dans notre édition d'hier. "Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a tenu à apporter des précisions qu'il juge plus qu'importantes au sujet du déroulement du dernier stage de la date FIFA (22 au 30 mars 2021) au cours duquel, l'équipe nationale avait affronté la Zambie (le 25 à Lusaka) et le Botswana (le 29 à Blida). À ce propos, M. Belmadi estime que ce stage s'est déroulé dans des conditions chaotiques ne lui permettant pas d'être dans des positions et dans des dispositions à même de mener à bien ses missions d'entraîneur. Cela a même perturbé sérieusement les joueurs, ce qui est inadmissible à l'échelle d'une sélection. Tout ce marasme vécu et cette ambiance pesante, en rapport avec les prochaines élections de la Fédération algérienne de football, inquiètent fortement le sélectionneur national qui ne veut pas être mêlé à d'autres considérations en dehors de ses prérogatives, de son cadre professionnel et de ses engagements avec l'équipe nationale. M. Belmadi ne veut, en aucun cas, être le soutien de qui que ce soit, ni voir son nom lié ou utilisé dans le cadre d'un quelconque programme, voire pour des desseins populistes, estimant qu'il s'était engagé avec la première sélection du pays uniquement pour des objectifs sportifs bien précis. Cette situation l'inquiète au plus haut point et risque de compromettre sérieusement l'avenir des Verts lors des prochaines échéances", indique le communiqué de la fédération. Pourquoi donc une telle mise au point de Belmadi concernant un sujet qui ne le concerne pas, même s'il a clairement affiché, dès le début, sa préférence pour le maintien de Zetchi, ce qui est son droit le plus absolu ? En vérité, Belmadi, qui a rencontré le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, et le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a essayé vainement de défendre l'option du maintien de Zetchi au moins jusqu'à la fin de l'année 2021, soit jusqu'à la fin des éliminatoires du mondial 2020, histoire de voir venir. Puis, il a pesé de tout son poids pour écarter brutalement des candidats potentiels, à l'image d'Antar Yahia, de Walid Sadi et de Kerbadj. Des personnes avec lesquelles il refuse de travailler. Il a également avancé le pion Abderaouf Bernaoui, connu pour être un proche de Zetchi. Cependant, les pouvoirs publics ont jeté leur dévolu sur Charef Eddine Amara, sans forcément demander son avis. Devant les réactions négatives de la vox populi, Belmadi, conscient surtout que des parties ont exploité son nom à satiété, s'empresse donc de retirer son soutien à la feuille de route des pouvoirs publics. Trop tard. Des informations ont d'ailleurs fait état hier soir d'une menace de démission de Belmadi. Affaire à suivre...