Les élections de la Fédération algérienne de football (FAF) auront lieu avec une liste unique, le 15 du mois courant. Celle-ci sera présidée par Charaf-Eddine Amara, actuel président du conseil d'administration de la SSPA/CRB et P-DG du Groupe Madar-Holding. Avant le dépôt de ce dossier de candidature et la décision prise par le président sortant, Kheireddine Zetchi de ne pas briguer un second mandat, un homme a été associé à tout ce qui est en rapport avec ce rendez-vous électoral. Celui-ci n'est autre que l'entraîneur de l'Equipe nationale de football, Djamel Belmadi, qui a insisté chaque fois que l'occasion se présentait devant lui à dire qu'il est, lui et son groupe, loin de tout ce qui se dit. Malgré cela, on lui colle l'étiquette d'avoir été derrière le choix de Amara et le refus de la candidature de Antar Yahia, son ancien coéquipier en Equipe nationale, avec lequel il n'entretiendrait pas de bonnes relations depuis des années. Belmadi s'est vu obligé, une fois de plus, d'apporter une mise au point. Cette fois-ci, elle a eu sur le site officiel de l'instance fédérale, vendredi soir. «Le sélectionneur national, Djamel Belmadi a tenu à apporter des précisions qu'il juge plus qu'importantes au sujet du déroulement du dernier stage de la date FIFA (22 au 30 mars 2021), au cours duquel l'Equipe nationale avait affronté la Zambie (le 25 à Lusaka) et le Botswana (le 29 à Blida)», lit-on sur le site de la FAF. Il y est mentionné encore: «À ce propos, M. Belmadi estime que ce stage s'est déroulé dans des conditions chaotiques ne lui permettant pas d'être dans des positions et des dispositions à même de mener à bien ses missions d'entraîneur. Cela a même perturbé sérieusement les joueurs, ce qui est inadmissible à l'échelle d'une sélection.» Tout «ce marasme vécu» est en rapport avec les prochaines élections de la FAF, ce qui est venu inquiéter «fortement» Belmadi, «qui ne veut pas être mêlé à d'autres considérations en dehors de ses prérogatives, de son cadre professionnel et de ses engagements avec l'Equipe nationale». «Belmadi ne veut en aucun cas être le soutien de qui que ce soit, ni voir son nom lié ou utilisé dans le cadre d'un quelconque programme, voire à des desseins populistes, estimant qu'il s'était engagé avec la première sélection du pays uniquement pour des objectifs sportifs bien précis», ajoute la même source, qui conclut que «cette situation l'inquiète au plus haut point et risque de compromettre sérieusement l'avenir des Verts lors des prochaines échéances». Belmadi a été clair depuis le déclenchement de ces affaires liées à la succession de Zetchi. On a d'abord rapporté qu'il a voulu «imposer» le maintien de ce dernier dans son poste, d'autant qu'il entretient de très bons rapports avec lui. Les déclarations du cham- pion d'Afrique en titre, qui a soutenu Zetchi, ont été mal interprétées par certains cercles. D'autres ont affirmé que lors de sa dernière rencontre avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Belmadi a donné son avis sur le prochain patron de la FAF en refusant Antar Yahia et soufflant le nom de Charaf-Edddine Amara. Se trouvant dans une situation peu confortable, face à tout ce qui se dit sur lui, Belmadi s'était exprimé la semaine dernière, pendant presque une heure sur les ondes de la Radio nationale, en affirmant qu'il est loin de tout ce qui se dit. Mais ce passage n'a pas eu le résultat escompté par le concerné lui-même, puisque son nom continue d'être associé à ce rendez-vous électoral. À quand la fin de cette «ambiance pesante»? Wait and see...