Face à la formation du Coton-Sport, qui est habituée à cracher le feu à domicile puisqu'elle a déjà terrassé dans son propre fief la Renaissance de Berkane, tenant du trophée, sur le score révélateur de deux buts à zéro puis atomisé les Zambiens du Napsa-Stars de Lusaka sur le score sans appel de cinq buts à un, la JSK n'aura certainement pas la tâche facile cet après-midi au stade de Garoua. Et pour cause, elle sera handicapée par l'absence de son milieu de terrain Raïah suspendu, alors que deux autres pièces maîtresses qui ont pour noms Bencherifa et Hamroune sont encore incertaines pour cette rencontre capitale pour la qualification aux quarts de finale de la Coupe de la CAF. De plus, la mission des Canaris risque d'être davantage compliquée puisque la CAF a accédé aux doléances des dirigeants de Coton-Sport qui ont demandé à avancer le coup d'envoi de la rencontre à 14h, autrement dit à une heure où il règne une chaleur torride puisque les services météo prévoient une forte canicule estimée à 42 degrés, alors que le match était programmé jusque-là à 17h. Si les Camerounais ont estimé qu'un tel changement d'horaire était dû au Ramadhan, les dirigeants de la JSK avaient proposé de faire jouer le match à 22h puisque le stade de Garoua est doté de bonnes installations nocturnes, mais la réclamation kabyle a fait l'objet d'un refus catégorique, ce qui confirme la thèse d'un coup fourré, comme on en voit souvent dans les coulisses du football africain. Toujours est-il que l'entraîneur de la JSK, Denis Lavagne, qui connaît bien les micmacs du football africain mais aussi l'environnement du club camerounais pour avoir longuement coaché le Coton-Sport par le passé, a tenu à positiver les choses pour préparer ses joueurs au combat. "Nous savons bien que ce sera un match difficile contre une bonne équipe du Coton-Sport qui est pratiquement intraitable à domicile alors qu'il fera très chaud à l'heure du match, mais je sais pertinemment que même les joueurs camerounais souffrent terriblement de la chaleur torride qui règne à Garoua, donc il nous appartient de jouer notre va-tout sur quatre-vingt-dix minutes car ça se jouera surtout sur le mental et il nous appartient d'être costauds sur le double plan physique et surtout psychologique pour tenter de relever un gros défi et de préserver ainsi nos chances de qualification pour les quarts de finale de cette Coupe de la CAF", a déclaré l'entraîneur en chef de la JSK à partir de la lointaine ville de Garoua. Mohamed HAOUCHINE