Lors d'une réunion tenue jeudi, le président de la FAF, Charef-Eddine Amara, a débloqué une avance de 2 milliards de centimes aux équipes de Ligue 1 et différé les dettes de la CNRL pour cinq clubs. Trois semaines après son élection à la tête de la FAF, le président Charef-Eddine Amara a réuni jeudi soir les dirigeants des clubs de Ligue 1, à leur demande, à l'hôtel Sheraton Club des Pins. L'objet de la réunion, selon nos informations, a surtout tourné autour de la crise financière que traversent les équipes professionnelles. Charef-Eddine Amara, qui avait promis de revoir le mode de financement des clubs, a accepté de débloquer la somme de 2 milliards de centimes au profit des 20 clubs pros sur les fonds propres de la FAF, à charge ensuite à la LFP de déduire cette somme des droits TV. Cependant, cinq clubs ont refusé de prendre cette avance, à savoir l'USMA, le MCA, le CSC, le CRB et la JSS, et préfèrent attendre l'encaissement des droits TV. Des droits de retransmission qui, faut-il le rappeler, n'ont pas été payés par l'EPTV depuis au moins trois ans, en dépit du fait que la télévision nationale continue à retransmette les compétitions nationales et internationales conformément à un contrat signé avec la FAF. En effet, en 2020, la Ligue de football professionnel et l'Entreprise publique de télévision (EPTV) ont signé le 1er octobre dernier une convention portant sur les droits TV du championnat professionnel de Ligue 1 pour les trois prochaines saisons. À la faveur de cette convention, l'EPTV exerce un droit exclusif sur la compétition professionnelle et s'engage à régulariser les deux précédentes saisons. Il faut rappeler aussi que la FAF avait signé un premier accord il y a quelques années avec l'EPTV pour la somme de 54 milliards de centimes par an avec un bonus de 10% chaque année, englobant toutefois toutes les compétitions de l'Algérie dont la FAF possède les droits, à savoir les championnats des Ligues 1 et 2, la Coupe d'Algérie et les matchs de l'équipe nationale. En outre, Charef-Eddine Amara a consenti également une faveur aux clubs interdits de recrutement qui n'ont pas encore qualifié leurs nouvelles recrues, à savoir l'ESS, la JSK, le NC Magra, l'USMH et le WAT. Leur interdiction d'obtenir les licences est du coup reportee jusqu'à la prochaine période d'enregistrement afin de permettre aux clubs de mieux gérer la fin de cette saison 2020-2021 et donc des dettes jusqu'à la fin de la saison. Interdits de recrutement selon la dernière liste envoyée par la CNRL (Commission nationale de résolution des litiges) qui comprend 13 clubs de Ligue 1, la JS Kabylie, l'ES Sétif, le NC Magra et l'USMH n'avaient pu qualifier leurs nouvelles recrues en raison du non-paiement des dettes d'ex-joueurs. La JS Kabylie a enrôlé trois nouvelles recrues, à savoir le milieu de terrain de l'O Médéa Medane, Haroune de l'USMBA, ainsi que Ghanem, qui a décidé de résilier son contrat avec le CRB. L'ES Sétif a enregistré l'arrivée de trois joueurs, en l'occurrence Benlebna, Ziti, ainsi que le revenant Djabou. Récemment, certains clubs inscrits sur la liste de la CNRL sont montés au créneau pour revendiquer le paiement des droits TV afin de payer justement ces dettes de la CNRL. Enfin, les présidents de club ont également évoqué la nécessité de la révision du modèle de contrat du joueur et de l'entraîneur et sa mise aux normes standards en prévision de la prochaine saison 2021-22. SAMIR LAMARI