Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus samedi dans les rues des principales capitales mondiales, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, en Allemagne, en Angleterre, en Italie, en Espagne, en Pologne, en France et en Tunisie, pour soutenir les Palestiniens d'El-Qods – le troisième lieu saint de l'islam – et de la bande de Ghaza qui est laminée, depuis une semaine, sous un tapis de bombes israéliennes. Quelque 2000 manifestants se sont notamment rassemblés à New York, dans le quartier de Brooklyn, en scandant "Palestine libre" et en brandissant des drapeaux palestiniens. Des rassemblements ont également eu lieu dans d'autres villes américaines, notamment à Boston et à Washington. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Montréal, à Ottawa et à Toronto pour exprimer leur solidarité avec les Palestiniens, réclamer "la libération de la Palestine" et dénoncer les "crimes de guerre" commis par Israël à Ghaza. El-Qods "appartient aux Palestiniens" proclamait une banderole lors d'un rassemblement sur une place du centre-ville. L'exception française En France, environ 22 000 personnes ont manifesté dans 60 rassemblements, dont environ 3000 à Paris où les manifestations avaient été interdites par les autorités. "La France est le seul pays démocratique à interdire ces manifestations", ont protesté les avocats de l'Association des Palestiniens en Ile-de-France. À Londres, des milliers de personnes ont manifesté dans le centre-ville, appelant le gouvernement britannique à intervenir pour faire cesser l'opération militaire israélienne. "Le gouvernement britannique est complice de ces actes aussi longtemps qu'il offrira un soutien militaire, diplomatique et financier à Israël", ont estimé les organisateurs. À Rome, quelques centaines de personnes se sont rassemblées près de la basilique Santa Maria Maggiore, portant de grands drapeaux palestiniens et chantant des slogans. "Pas besoin d'être musulman pour soutenir la Palestine, il suffit d'être humain", proclamait une pancarte. En Allemagne, des milliers de personnes ont manifesté à Berlin et dans plusieurs villes à l'appel de collectifs pro-palestiniens, brandissant des drapeaux turcs et palestiniens, ainsi que des pancartes appelant au "boycott d'Israël". À Madrid, environ 2500 personnes ont défilé dans le calme. "Le silence des uns est la souffrance des autres", "Jérusalem capitale éternelle de Palestine", pouvait-on lire sur les banderoles et pancartes brandies par les manifestants. "Ce n'est pas une guerre, c'est un génocide !", ont-ils scandé. À Varsovie, environ trois cents personnes, principalement des Palestiniens établis en Pologne, ont manifesté devant l'ambassade d'Israël. Drapeaux palestiniens à la main, ils ont brandi des pancartes "Stop à l'holocauste des Palestiniens" ou "Jérusalem, la capitale de la Palestine", et crié des slogans en faveur de la "Palestine libre". En Tunisie, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes. Des centaines de manifestants drapés dans des drapeaux palestiniens se sont rassemblés dans le centre de Tunis, bravant le confinement en vigueur, en scandant les slogans : "Tunisiens et Tunisiennes soutiennent la Palestine !" ou "Le peuple veut criminaliser la normalisation avec Israël !".