Dès l'annonce de la nouvelle, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue d'Istanbul pour protester contre cet acte de piraterie. Rassemblés à la place Taksim, ils scandaient «Mort à Israël !» «Soldats turcs, partez pour Ghaza !», «Vengeance, œil pour œil, dent pour dent», en brandissant des drapeaux turc et palestinien. Un peu plus tôt, et selon les agences de presse internationales, quelque centaines de manifestants se sont retrouvés au quartier de Levent, devant le siège du consulat d'Israël, qu'ils ont mitraillé avec des jets de bouteilles en plastique avant d'être repoussés par la police. A Ankara, des centaines de personnes ont observé un sit-in devant l'ambassade de l'Etat hébreu entourée d'un important dispositif sécuritaire. A Ghaza, des centaines de milliers de Palestiniens ont manifesté, dès la matinée, près du port de pêche où devait accoster la flottille d'aide humanitaire. D'autres manifestations de colère ont eu lieu à Khan Younes, à l'appel de la classe politique et lors desquelles des drapeaux turcs et des portraits du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ainsi que du chef islamiste arabe israélien Raëd Salah, dirigeant de l'aile radicale du Mouvement islamique en Israël ont été déloyés. Celui-ci, Raëd Salah, se trouvait à bord du Mavi Marmara – le navire turc qui transportait la majorité des participants au convoi, dont beaucoup de nationalité turque – qui a fait l'objet du raid israélien. Le même climat de colère a été observé en Israël, dans le quartier arabe où un appel à la grève générale (pour aujourd'hui) a été lancé pour protester contre le raid meurtrier lancé par la marine israélienne. «Soldats turcs, partez à Ghaza !» Des milliers d'Arabes israéliens sont descendus dans les rues de Nazareth (nord du pays), la première ville arabe d'Israël, pour dénoncer l'assaut sanglant mené contre la flottille. A Nouakchott, en Mauritanie – pays qui a suspendu ses relations avec Israël en janvier 2009, pour protester contre les raids criminels de l'Etat sioniste contre la population de Ghaza –, plusieurs milliers de personnes se sont dirigées tout droit vers le siège des Nations unies pour dénoncer la barbarie sioniste et remettre une lettre de protestation au représentant de l'ONU en poste dans la capitale mauritanienne. Des centaines de personnes ont également traversé la vieille ville de Sarajevo, avant de s'arrêter brièvement devant le siège du Parlement national pour manifester leur colère. Brandissant des drapeaux turc et palestinien, ils ont scandé des slogans de soutien au peuple palestinien et d'autres dénonçant l'Etat hébreu. En Jordanie, ce sont des milliers de citoyens qui sont sortis dans la rue à Amman, en portant des drapeaux jordanien et palestinien et scandant «Mort à Israël». Ils ont exigé la fermeture de l'ambassade israélienne basée à Amman et la fin du blocus contre la population ghazaouie. Une même manifestation a eu lieu au Liban dans les 12 camps de réfugiés palestiniens et à Beyrouth, avec des banderoles portant les interrogations suivantes : «Où est la communauté internationale ?» «Où sont les droits de l'homme ?», alors qu'un appel à une grève générale et un autre exigeant la fermeture des ambassades israéliennes dans les capitales arabes avaient été lancés. Au Caire, quelques dizaines d'Egyptiens, notamment, se sont rassemblés devant le siège du ministère des Affaires étrangères et ont réclamé la rupture des relations diplomatiques avec l'Etat hébreu. Dans la capitale iranienne, plusieurs personnes ont manifesté devant les bureaux de l'ONU et exprimé leur colère contre le raid criminel, en criant «Mort à Israël» et en déchirant les portraits de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. En Grande-Bretagne, plusieurs centaines de personnes ont bloqué la rue principale du quartier des ministères à Londres, pour exprimer leur colère devant la résidence du Premier ministre, David Cameron, en brandissant le drapeau palestinien et des banderoles dénonçant l'attitude d'Israël. «Arrêtez les crimes de guerre israéliens à Ghaza», «Mettez fin au siège criminel de Ghaza», étaient les slogans les plus utilisés. Des appels à des manifestations de rue ont été également diffusés hier dans plusieurs villes françaises. En France, des dizaines de manifestants se sont rassemblés, hier en fin d'après-midi, non loin de l'ambassade d'Israël à Paris, pour condamner l'agression militaire contre «la flottille Liberté», Brandissant de gigantesques drapeaux palestiniens et des banderoles dénonçant le «terrorisme d'Etat» pratiqué par l'entité sioniste, les manifestants ont scandé des slogans tels «Nous sommes tous des Palestiniens», «Israël assassin», «Israël, Etat fasciste» ou «Ghaza assiégée, pacifistes assassinés». Un important dispositif de sécurité a été déployé à l'entrée de l'avenue des Champs-Elysées pour empêcher les manifestants de s'approcher de la représentation diplomatique israélienne.