Les habitants de Khemis Miliana ont dû passer un week-end noir ponctué de longues coupures de courant électrique. Dès jeudi, les premières coupures, ayant débuté au milieu de l'après-midi, ont coïncidé avec les premières chutes de pluie de la saison. Une pluie diluvienne s'est abattue sur la région durant pratiquement toute la journée et la nuit de vendredi. Des eaux descendant du quartier Souamâa charrient de la terre et des pierres sur l'avenue principale provoquant l'intervention des services de la voirie. La circulation sur les RN4 et 16, vers Djendel, a été perturbée par l'inondation des chaussées. À la furie de la pluie, se sont ajoutées des coupures de courant pénalisant notamment les bouchers dont certains ont perdu leurs frigidaires. Certaines mosquées ont fait la prière des tarawih dans l'obscurité ou à la lueur des bougies. La plupart des écoliers n'ont pas pu faire leurs devoirs… Khemis Miliana donnait l'impression d'une ville morte. Les cafés et autres commerces se sont mis également aux bougies. Mais ce qui a corsé le tout, c'est que plusieurs quartiers n'ont pas été alimentés en eau potable car, selon un élu, la pompe du puits Errahama a lâché à cause des coupures de courant fréquentes d'où l'impossibilité de remplir le réservoir. Une fois encore, ce sont les enfants qui ont été chargés de la corvée d'eau sous la pluie battante. MOHA B.