Résumé : Meriem avait le sentiment de rêver. Elle n'attendait plus de bonnes nouvelles. L'enquête prouvait que Djamel n'était pas un monstrueux terroriste. Toute la famille en pleurait de soulagement et de joie. Maître B qui tenait les mains de Fayçal, cria de surprise, Fayçal a réagi ! Toute la famille l'encouragea à recommencer, le priant de parler. Il y avait si longtemps qu'ils n'avaient pas entendu sa voix. Tous étaient persuadés qu'il se remettra vite une fois la famille réunie comme avant. -Tu ne me croirais pas si je te disais que tout ce nous souhaitions ton père et moi était de vous voir grandir, réussir vos études et votre vie. Nous imaginions même nos petits-enfants. Nous nous promettions de les gâter et même de les élever pour vous, confia Meriem. Aujourd'hui, tout ce que nous voulons, c'est que vous alliez bien et que vous n'ayez aucun souci. Norredine toussota. Il se rapprocha de sa mère. -Yemma, je ne t'ai pas tout dit... -Khir inchallah ! Qu'est-ce que tu m'as caché ? Tu n'as rien fait de mal, j'espère ? Tu n'étais pas malade ? Tu as fait des bêtises et tu as été arrêté ? C'est ça ? -Non, non, rien de tout cela, la rassura-t-il. En fait, si Dieu le veut, vous serez bientôt grands-parents. -Comment ? s'écrièrent ses sœurs. Tu t'es marié sans nous. Elle est d'où ? -Et moi qui pensais à te présenter des filles, regretta Meriem. J'attendais le retour de ton frère, pour t'en parler. Pourquoi l'as-tu caché ? -Les circonstances, répondit Norredine. Ce n'était pas le bon moment. Yemma... -Elle est Algérienne ? Tunisienne ? Tu hésitais à nous en parler, car c'est une chrétienne ? -Elle est française. Nous étions à la fac ensemble avant que je ne tombe malade. -Pourquoi ne nous a-t-elle pas contactés ? Elle ne veut pas de nous, ta famille ?, demanda Baya. Elle te veut toi, personne d'autre. Dans le fond, ça se comprendrait. -Qu'est-ce que tu insinues par-là ? -Tu lui as parlé de nous, la famille riche ? Pas de nouveaux pauvres que nous sommes devenus, en plus d'avoir un potentiel terroriste dans la famille. Tu avais honte de nous. Pourquoi es- tu venu seul ? Nous ne sommes pas assez bien pour elle, c'est ça ? -Arrête de dire des bêtises, dit Meriem. Il ne savait rien jusqu'à son retour. -Jamais je n'aurais honte de vous. Quand vous ferez connaissance avec elle, vous allez l'adorer, promit-il. C'est une brave fille. Elle est très attachée à sa famille, comme nous. -C'est une bonne nouvelle. Il faudra en parler à ton père. Cela va le motiver. -Inchallah. -Dès que nous le pourrons, nous donnerons une fête. Une grande fête, promit Feriel. N'écoute pas Baya ! Elle est jalouse à l'idée que tu ne sois plus à nous que tu aies une femme, une vie où nous n'avons pas de place. -Ah les filles ! Vous avez toujours eu mauvaise langue. Je crois même que vous ne m'avez jamais aimé et que vous préfériez Djamel. Les sœurs se mirent à rire. -Comme toujours, tu veux tout pour toi. Ta chérie t'a lavé le cerveau, mais il n'y en avait que pour toi. Djamel rêvait d'avoir des miettes. Même nous, nous te jalousions. Même quand tu es parti, ça ne parlait que de toi. Et quand tu as disparu de la circulation, tous s'inquiétaient pour toi. Norredine rougit. -Si je gêne tant, je peux repartir. Je croyais bien faire en venant et en tenant à vous emmener avec moi, vivre loin d'ici, libres et en sécurité. Meriem leva les mains, leur demandant de se taire. -Vous n'avez pas changé. Vous vous chamaillez pour un oui, ou pour un non. N'écoute pas tes sœurs. -Je comprends pourquoi Djamel s'est mis dans ce merdier. Il voulait prouver qu'il était meilleur que moi, en conclut Norredine. Il a fait le mauvais choix, il aurait pu mal finir. Lorsque je le verrais, il en entendra des vertes et des pas mûres !
À SUIVRE [email protected] VOS REACTIONS ET VOS TEMOIGNAGES SONT LES BIENVENUS