Résumé : Mounir n'apprit pas tout de suite la nouvelle à la famille de Djamel. Meriem et les filles n'en revenaient pas et n'acceptaient pas l'idée qu'il puisse être un terroriste qui aurait pris des vies. Mounir parla des circonstances atténuantes et leur demanda de trouver un bon avocat en attendant que l'enquête soit finie. Alors qu'il s'apprêtait à partir, Norredine les appela pour les prévenir de son retour. Cest vrai ?, demande Meriem en allant vers elle. Passe-le moi, je veux lui parler. Elle cria de joie à travers ses larmes. -Je ne t'attendais plus... Où étais-tu ? -Yemma, je te raconterais tout plus tard. Où êtes-vous ? -Nous sommes... Mounir lui fit signe. -Dites-lui de ne pas bouger. Je vais aller le chercher. Meriem lui transmit le message. Lorsqu'elle raccrocha, ses filles se rapprochèrent et lui firent un câlin. -Allah garde un œil sur ma famille. Votre frère rentre au moment où nous ne l'attendions plus, dit-elle. Il va pouvoir nous aider. Ton père est encore endormi, va le réveiller, il sera heureux de voir Norredine. -Non, je préfère que nous attendions que mon frère soit là. Il ignore pour papa, pour la maison... Que de mauvaises nouvelles à lui apprendre, regretta Feriel. Dommage ! La malchance nous colle aux basquettes. -Je prends son retour comme un bon présage. Allah n'abandonne jamais ses serviteurs. Hamdoullah. -Inchallah que c'est la dernière épreuve. Je n'en peux plus, dit Baya. Il ne reste de mon père que son ombre. S'il apprend pour Djamel, il en mourra de peine. Il refusait de retourner chez la psychologue, car il ne supporte pas le regard des gens. Il ne nous parle plus, si tu ne le forçais pas à manger, il se laisserait mourir de faim. -Peut-être que le retour de Norredine va ramener son sourire et son envie de vivre, espéra Meriem qui perdit son sourire en pensant à Djamel qui ne reviendra pas parmi eux avant longtemps. Qu'est-ce que nous lui dirons lorsqu'il demandera après lui ? -Nous trouverons une bonne excuse. Que penses-tu de dire que Djamel est parti à l'étranger ? -Oui, pourquoi pas ? Meriem va à la fenêtre et y resta jusqu'au retour de Mounir, en compagnie de Norredine. Elle soupira tout en allant leur ouvrir la porte. Norredine était tout aussi surpris qu'heureux de les retrouver après tout ce temps. Ils pleurèrent en se prenant dans les bras. -Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi êtes-vous aussi tristes ? Est-il arrivé malheur ? -Il s'est passé tellement de choses, depuis ton départ, dit Meriem, tout en le regardant de la tête aux pieds, lui tapotant les joues, les bras. Hamdoullah tu sembles aller bien, mais pourquoi n'as-tu plus appelé ? Tu n'as jamais répondu à nos lettres ? Pourquoi as-tu déménagé ? Qu'est-il arrivé pour que tu sois resté tout ce temps loin de nous, sans donner de nouvelles ? Norredine baissa les yeux, rougissant un peu. -Je... J'ai eu des soucis de santé, répondit-il. J'attendais d'aller mieux... Pardonnez-moi. Je jure que je ne voulais pas vous inquiéter. -Tu aurais pu répondre, reprocha sa sœur. Tu aurais pu nous rassurer, nous dire que tu allais bien même si c'était un mensonge. Nous nous faisions des soucis. Nous imaginions le pire. Franchement, nous commencions même à oublier que tu existais encore. Meriem la gronda. -Ne dis pas de bêtises, j'ai toujours su que tu reviendrais, dit-elle en le prenant par la main, le forçant à s'asseoir près d'elle. J'ignorais seulement quand. Dieu merci, tu es revenu et apparemment, tu t'es bien remis. Je n'en demande pas plus. -Où sont Djamel et papa ? Meriem respira un bon coup, avant de se décider à tout lui raconter des malheurs qui leur étaient tombés après qu'il soit parti étudier à l'étranger. Norredine se leva brusquement. -Comment va-t-il maintenant ? -Il est cloué dans un fauteuil roulant. Il ne sort plus et ne parle à personne, ni à la famille ni aux amis... Mais peut-être que ton retour lui redonnera goût à la vie.
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