Résumé : L'officier tentait de la convaincre qu'aucune famille ne rejette son enfant. Mais Louisa lui rappela que son retour leur apportera la honte. Elle voulait partir loin, là où personne ne la connaissait. Sa grossesse était forcée, elle ne voulait pas de ce bébé. L'officier lui parla du foyer pour jeunes filles. Elle sera suivie par un psychologue. Louisa pleurait sur son sort et celui de milliers de personnes. Elle se demandait si un jour, le pays retrouvera la paix. -Djamel... Qu'est-ce qu'il lui a pris ?, s'écria Meriem. Wash deh ? Aâlech ? Qu'est-ce qu'il faisait avec eux ? Mounir, tu étais au courant et tu ne nous as rien dit, lui reprocha-t-elle en se sentant étouffée. -Khalti, calme-toi ! Tout comme toi, j'ignorais beaucoup de choses. Et puis, à quoi cela aurait servi que tu apprennes toute la vérité, sinon à te faire du mal. -Tu vois dans quel état tu l'as mise ? S'il lui arrive malheur, je te tue. Je t'avais dit de ne rien lui dire, lui reprocha Baya. Regarde ! Tu es content ? -Arrête de dire des bêtises, tes parents doivent connaître toute la vérité. Djamel aura besoin d'un bon avocat, dit Mounir. Sinon, il restera longtemps en prison. -Ce n'est pas possible qu'il soit devenu un terroriste, s'écria Meriem en refusant de boire l'eau que Feriel venait de lui servir. Mon garçon est quelqu'un de bien. Il ne ferait pas de mal à une mouche. C'est quelqu'un de rêveur. Va regarder dans ses affaires personnelles, tu trouveras les poèmes qu'il écrivait. Wlidi matchi tae machakel. Alors là, pour qu'il tue, jamais. -Khalti, toi-même tu avais trouvé de la drogue dans son sac. L'autre fois, je l'avais suivi en taxi. On avait bien vu qu'ils étaient partis au maquis. -Mais ça ne prouve rien. Personne ne sait ce qu'il a fait au maquis. On sait seulement qu'il travaillait pour ce vieux, wadjeh char. Qu'il soit maudit... Qu'il crève. Il le payait bien, l'argent, dit Meriem, a fait tourner la tête à mon fils. Ce n'est pas un monstre. L'ange qu'il est ne peut pas avoir changé. -Si, l'argent et la drogue le pouvaient... Il agissait sous leur emprise. Je comprends que cela te soit dur à entendre, insista Mounir. Mais c'est vrai, il était le coursier d'un trafiquant de drogue et d'un chef terroriste en costume. Djamel a avoué au procureur qu'il a tiré sur mon cousin. Qu'on le veuille ou non, c'est un criminel. -Wlidi meskine, il ne l'a pas fait exprès. Je suis sûre qu'on l'y a forcé. Tu dis qu'il se droguait. S'il avait tous ses esprits, jamais, tu entends, jamais il n'aurait ôté la vie. -Drogue ou pas drogue, il l'a fait et il est dans la merde jusqu'au cou. Il lui faut un avocat et le meilleur, insista Mounir. Mon cousin et moi avons parlé au procureur, il a dit qu'il aura des circonstances atténuantes et ne prendra pas autant d'années que les autres. Il y a le témoignage d'une jeune en sa faveur. Les autres filles ne l'ont jamais vu auparavant. -Inchallah. Quand est-ce que je pourrais le voir ? Quand sortira-t-il de l'hôpital ?, voulut-elle savoir. Est-ce que je peux lui envoyer des choses ? -Non, je ne crois pas. Dès qu'il pourra se tenir debout, il ira en prison, en attendant son procès. L'enquête n'est pas finie. Il leur reste à retrouver les autres membres du groupe et à établir la liste des victimes vivantes ou mortes. Meriem hurla en serrant les poings. -Djamel ! Pourquoi tu nous as trahis ? -Il était parti étudier. Mon frère n'est pas un terroriste, dit Feriel. Ils savent comment recruter les jeunes et les pousser à devenir de vrais terroristes. J'espère qu'ils finiront d'enquêter et de prouver qu'il n'a rien fait d'autre. -Inchallah. -Khalti, je dois retourner au travail, s'excusa Mounir qui ne supportait pas de les voir pleurer. Je vous appelle dès que j'ai du nouveau. Meriem le remercia et lui donna sa bénédiction. Alors qu'il ouvrait la porte, le téléphone sonna. Feriel s'empressa de répondre. Ils la virent rougir et rester un moment figée. -Qui est-ce ? l'interrogea sa mère. -Yemma... Norredine... C'est Norredine ! Il est rentré. Dites moi, est-ce que je fais un rêve éveillé ? Yemma, mon frère est de retour !
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