D'ici à 2009, l'Etat a réservé une enveloppe estimée à 500 milliards de dinars pour le secteur. Les entreprises autrichiennes spécialisées dans l'industrie ferroviaire s'intéressent de près aux différents projets qu'envisage de réaliser l'Algérie à l'avenir. Les opérateurs autrichiens souhaitent réaliser ces projets de chemin de fer en proposant à l'Etat leur savoir-faire, leur technologie et leur expérience dans le domaine. C'est au cours d'un séminaire sur la technologie de l'infrastructure ferroviaire, organisé jeudi à Alger par ces sociétés, que l'objectif des Autrichiens a été évoqué. Une dizaine d'entreprises relevant du secteur ont pris part à cette rencontre. Elles ont exposé leurs compétences en matière d'étude, de planification et d'élaboration des infrastructures ferroviaires. Le ministre des Transports, présent à ce séminaire, n'a pas caché son souhait de voir la participation de ces entreprises dans la réalisation des projets se confirmer. Tout en soulignant l'importance de ce type de journée avec des partenaires dotés de la technologie avancée dans le domaine ferroviaire, M. Maghlaoui a, à ce propos, émis le vœu de concrétiser le programme tracé par le gouvernement avec l'apport technologique de l'Autriche. Les appels d'offres pour la concrétisation de ces projets seront lancés, selon le ministre, dans les prochains jours. Le gouvernement a, dans ce sens, réservé au secteur du chemin de fer une enveloppe financière estimée à 500 milliards de dinars d'ici à 2009. Le programme ferroviaire prévoit ainsi la réalisation de 1 500 km de voies, l'acquisition des équipements roulants, la signalisation, les télécommunications et l'introduction de la traction électrique sur plus de 2 000 km. “C'est un effort historique, mais il faut aussi que les entreprises spécialisées interviennent dans la réhabilitation et la modernisation du réseau existant”, soulignera le ministre. L'Autriche, rappelle-t-on, était présente en Algérie depuis les années 1970. Ce pays a participé à la concrétisation de nombreux projets ferroviaires. L'on peut citer l'aménagement des réseaux de l'est d'Alger en 1974. Ce qui a poussé le secrétaire d'Etat autrichien des Transports, M. Manoni Eduard, à réitérer la disposition de son pays à contribuer pour développer le réseau ferroviaire algérien. Par ailleurs, la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) va procéder incessamment à la rénovation de tout son réseau qui, faut-il le souligner, date de l'époque coloniale et qui a été mis en place dans la précipitation. L'appel d'offres pour l'acquisition des 64 rames automotrices électriques pour le transport des voyageurs de la banlieue d'Alger sera lancé, a annoncé M. Ali Leulmi, directeur de l'exploitation du réseau à la SNTF, au début de la semaine prochaine. D'une capacité de 1 800 voyageurs chacune, ces nouvelles rames relieront les villes d'Alger, Blida et El-Afroun et l'autre ligne Alger-Thénia. Selon ce responsable, les travaux de ce projet sont en cours afin de permettre à ces rames de circuler en 2008. Le programme d'activités de la SNTF vise, d'ici à 2009, la création ou la modernisation de plusieurs lignes, l'électrification du réseau de la banlieue d'Alger, l'achat de 30 locomotives diesel de 3 500 CV et 20 locomotives électriques pour le transport des marchandises ainsi que 12 autorails diesel. La SNTF vient, en outre, de mette en place, à titre d'essai, des visions à commande informatique dans la gare d'Hussein Dey. Il s'agit d'un nouveau système de commande des postes d'aiguillage à distance. Désormais, tous les postes de contrôle seront dotés de ce système que placera l'équipementier Siemens. Grâce à ces appareils, indiquent les responsables de la SNTF, les retards seront éliminés, les anomalies seront maîtrisées et les prestations de services seront améliorées. Badreddine K.