Les prix du pétrole ont fini la semaine en hausse, les investisseurs se préparant aux décisions de l'Opep et ses alliés et à la poursuite des négociations sur le nucléaire iranien à Vienne la semaine prochaine. Vendredi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 76,18 dollars à Londres, en hausse de 0,82% ou 62 cents par rapport à la clôture de jeudi. À New York, le baril de WTI pour le même mois a pris 1,02% ou 75 cents, à 74,05 dollars. Il s'agit des plus hauts à la clôture pour les deux contrats de référence depuis octobre 2018 et de leur cinquième hausse hebdomadaire consécutive. "Le sentiment et la dynamique des prix restent extrêmement positifs", commente Eugen Weinberg, analyste au groupe bancaire allemand, Commerzbank. Jeudi prochain, les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés via l'accord Opep+ se réuniront pour statuer sur leurs niveaux de production à compter du mois d'août "et potentiellement au-delà", anticipe Stephen Brennock de la société de courtage PVM Oil Associates, basée à Londres. "Il va sans dire que l'issue de cette réunion donnera le ton aux prix du pétrole pour les mois d'été", reprend-il, indiquant que "les observateurs du marché misent majoritairement, et à juste titre, sur une nouvelle réduction des coupes", auxquelles les producteurs s'astreignent. Le marché du brut regarde également du côté de Vienne, où l'Iran est toujours engagé dans des négociations difficiles impliquant la Grande-Bretagne, la Chine, l'Allemagne, la France et la Russie pour trouver un terrain d'entente avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire. Ces derniers pensent qu'un accord est toujours possible, bien que les pourparlers n'aient pas encore permis de rapprocher les positions, a déclaré jeudi un responsable du département d'Etat américain. Pour les investisseurs pétroliers, il est question de savoir si les sanctions qui empêchent actuellement l'Iran d'exporter sa production seront allégées, ce qui changerait drastiquement l'équilibre du marché et pourrait peser sur les cours. Le Brent et le WTI, faut-il le rappeler, ont atteint mercredi dernier en cours de séance des prix jamais vus depuis octobre 2018, à respectivement 76,02 dollars et 74,25 dollars. "Une forte réduction des stocks américains de brut et d'essence a renforcé le sentiment d'une reprise rapide de la demande", a affirmé Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures. Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont en effet reculé pour la cinquième semaine d'affilée, baissant davantage que les analystes ne l'avaient anticipé, selon les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) publiés mercredi dernier. Les réserves d'essence ont, elles, baissé de 2,9 millions de barils, alors que le marché s'attendait à une hausse. "Compte-tenu de l'amélioration de la demande mondiale de pétrole, les barils supplémentaires pourraient être facilement absorbés par la soif apparemment insatiable de pétrole à mesure que l'économie mondiale se remet de la pandémie de Covid-19", a expliqué Tamas Varga, de PVM. B. K.