Les prix du pétrole perdaient du terrain hier en cours d'échanges européens, après quatre séances de hausse et un record depuis septembre atteint la veille, avant la publication des stocks américains par l'EIA plus tard dans la journée. Vers 11h30 GMT (12h30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 65,82 dollars à Londres, en baisse de 0,42% par rapport à la clôture de mardi. À New York, le baril américain de WTI pour janvier perdait 0,71% à 60,51 dollars. Les cours ont touché la veille vers 16h20 GMT un sommet depuis les attaques sur les infrastructures pétrolières saoudiennes, mi-septembre, à 61,06 dollars le baril de WTI et 66,24 dollars le baril de Brent. Mais "le mouvement haussier a été interrompu par la perspective d'une hausse des stocks de brut américains", a expliqué Stephen Brennock, de PVM. Les premiers chiffres de la fédération professionnelle du secteur API sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis publiés mardi en fin de séance américaine indiquent une hausse "inattendue" de 4,7 millions de barils, selon l'analyste, de même que ceux de l'essence et d'autres produits distillés. Les acteurs du marché attendaient désormais la publication, plus tard dans la journée, des chiffres hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), considérés comme plus fiables. "Ce serait la plus importante hausse des stocks depuis janvier si celle-ci était confirmée par l'EIA", a estimé Eugen Weinberg, analyste chez Commerzbank. Toutefois, selon la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg, les analystes s'attendent, à l'inverse, à une baisse des stocks de brut de 1,75 million de barils, à une hausse de ceux d'essence de 2 millions de barils et à un repli de ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de 400 000 barils. Cet écart avec les données de l'API est "d'autant plus négatif pour le prix du pétrole", a ajouté M. Weinberg.