Les cours du pétrole étaient en hausse hier, soutenus par la demande en Chine et une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis, selon l'API, avant la publication plus tard dans la journée des chiffres de l'EIA, jugés plus fiables. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 43,79 dollars à Londres, en hausse de 1,32% par rapport à la clôture de mardi. A New York, le baril américain de WTI pour le même mois gagnait 1,02% à 41,46 dollars. Les prix de l'or noir «ont ouvert mercredi sur une note positive, aidés par le rapport hebdomadaire de l'American Petroleum Institute (API)», a constaté Avtar Sandu, analyste. Ce dernier, publié par la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier chaque mardi en fin de séance américaine, «a rendu compte d'une baisse surprise des stocks de pétrole américains la semaine dernière de 6,8 millions de barils», a rapporté Ipek Ozkardeskaya, analyste. De quoi rassurer les investisseurs sur le niveau de consommation dans le pays. L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) publiera plus tard dans la journée d'hier son rapport hebdomadaire sur le même sujet, jugé plus fiable par le marché. Dans celui-ci, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoient en revanche une hausse médiane de 450 000 barils des réserves de brut après une augmentation surprise de 4,5 millions de barils à la publication du dernier rapport. «La Chine montre la voie du retour à la normale et, ce faisant, agit comme un pilier majeur du soutien des prix», a de son côté estimé l'analyste, Stephen Brennock. «Le plus grand importateur de brut au monde a établi des records consécutifs en mai et juin et les expéditions de brut vers la Chine devraient dépasser les 13 millions de barils par jour ce mois-ci», a-t-il ajouté, s'appuyant sur des données du groupe américain de données financières Refinitiv. Certains analystes désignent également la faiblesse du billet vert comme facteur de soutien des prix : un recul de la devise américaine tend à favoriser les cours de l'or noir, les rendant moins chers pour les acheteurs munis d'autres devises. Le dollar index, qui mesure la valeur du billet vert par rapport à un panier d'autres devises, est en effet tombé hier à un nouveau plus bas depuis deux ans.