Le ministre de l'Energie présente le développement du secteur des mines comme une "priorité-clé" et un "choix stratégique". Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, instruit les responsables exécutifs du secteur d'établir un "programme" et un "plan d'action" dans le but de "concrétiser, dans les plus brefs délais, les différents projets miniers". Le ministre considère le développement du secteur des mines comme une "priorité-clé", une "préoccupation nationale" et "un choix stratégique". Et l'Exécutif dont il fait partie veut en faire une industrie rentable et respectueuse de l'environnement, capable de faire vivre des collectivités et de permettre au pays d'engranger de bons revenus, de façon durable. Un pari gagnant pour le futur ? Lors d'une rencontre avec le directeur général des mines (DGM), le directeur général du groupe Manadjim El-Djazaïr (Manal), le président de l'Agence nationale des activités minières (Anam) et le chef du projet d'exploitation minière artisanale de l'or, tenue jeudi dernier, M. Arkab a insisté sur la nécessité d'aller dans cette direction et sur les mesures à prendre à cet effet. Au cours de cette réunion, de nombreux dossiers relatifs à des "projets structurants" programmés dans le cadre de la mise en œuvre de "grands projets miniers" ont été examinés. De tels projets exigent "une vision dynamique intégrant les différentes composantes de recherche, d'exploration, d'exploitation et de valorisation, afin de diversifier l'économie nationale, créer de la richesse, satisfaire les besoins de la nation en matières premières, exporter le surplus et créer des postes d'emploi", souligne le ministre de l'Energie et des Mines, dans un communiqué rendu public à l'issue de cette réunion. M. Arkab a évoqué le projet de Ghar-Djebilet, les projets de phosphate, de plomb, de zinc et de barytine, ainsi que ceux de mines de manganèse. Ghar-Djebilet, projet emblématique, se distingue des autres projets. Il revêt, à différents niveaux, une importance capitale pour le futur. Et le gouvernement semble avoir hâte d'entreprendre ce projet et d'avancer. Un mémorandum d'entente a été signé, il y a quelques mois, entre l'Entreprise nationale de fer et de l'acier (Feraal) et un consortium d'entreprises chinoises pour l'exploitation du gisement de fer de Ghar-Djebilet. Ce mémorandum d'entente porte sur la réalisation d'études et de travaux avec la partie chinoise constituée des entreprises CWE, MCC et Heyday Solar, pour le lancement de l'exploitation de ce grand gisement. Dans le cadre de ce projet, une étude a été menée sur les taux d'impuretés contenues dans le minerai et sur les exigences techniques en matière de déphosphoration. Cette étude devrait également comporter beaucoup de renseignements sur l'exploitation du site, ainsi que des explications sur les besoins liés notamment à l'alimentation en électricité, en gaz et surtout en quantités suffisantes d'eau. Une fois mis en marche, ce projet fournirait des apports en matière première pour l'industrie minière et métallurgique. Il est attendu que le site augmente ses capacités de production pour atteindre 12 millions de tonnes de fer/an, à partir de 2025, ce qui devrait permettre à cette mine de couvrir toute l'activité de transformation du fer en Algérie. De manière plus globale, les mines devraient constituer un secteur-clé de l'économie nationale et représenter une industrie rentable. Elles s'inscrivent dans une stratégie visant à améliorer l'intégration des activités minières dans une économie moderne et ouverte, le but étant de promouvoir la contribution que le secteur des mines, des minerais et des métaux peut apporter au développement durable. Cependant, la question de base, dès lors que sont abordées des questions liées aux mines, est de savoir comment atteindre un équilibre satisfaisant entre les exigences du développement et les pressions sur l'environnement. À l'échelle mondiale, les problèmes rencontrés par exemple dans le secteur des mines d'or concernent plutôt les petites exploitations à faible capacité financière qui ne peuvent déjà pas prendre correctement en considération le facteur environnement. Cette problématique pourrait être posée en Algérie où il n'existe que de petites installations de production d'or à petite échelle.