Après avoir finalisé la mouture finale des nouveaux statuts de mise en conformité avec ceux de la FIFA et transmis par la FAF à la tutelle (MJS) pour étude et enrichissement, il semble, selon une source digne de foi, que tous les éléments introduits par la nouvelle équipe de Charafeddine Amara, patron de la FAF, sont validés par le MJS. Seul un point n'est toujours pas validé et demeure toujours à l'étude par les experts au niveau de ce département. Il s'agit de l'article relatif à l'élection du président de la commission des candidatures. Notre source révèle que la FAF n'a fait qu'appliquer les instructions de la FIFA en adoptant le modèle préconisé, à savoir un président élu démocratiquement qui jouit d'une totale indépendance hors de l'assemblée générale de la FAF. En revanche, le MJS refuse cette proposition et préfère élire un président issu de l'assemblée générale. C'est le seul point de discorde entre les deux parties. Il y aura, a priori, des propositions par la tutelle afin d'élaborer la mouture finale et la transmettre à la FIFA avant la fin de ce mois pour permettre justement à la FAF de préparer son assemblée générale extraordinaire et procéder par voie de référendum à la validation des nouveaux statuts qui prévoient entre autres 94 membres de l'assemblée générale au lieu de 114 ainsi que la composante de l'AG. La FIFA insiste à ce que le futur bureau fédéral élu compte au moins deux femmes comme révélé récemment par Liberté. Ces dernières peuvent être élues directement par l'AG ou cooptées dans la composante du BF (13 membres). La réforme des statuts offre en outre la possibilité de renforcer le bureau fédéral par des spécialistes en matière juridique, finances, management, audit et communication et un ancien international pour les besoins d'expertise. Les changements prévoient également que toutes les commissions juridictionnelles de la FAF, à savoir la commission de discipline, la commission de recours et la Chambre de résolution des litiges (CNRL), soient élues par l'assemblée générale. Auparavant, ces commissions étaient désignées directement par la FAF. Elles doivent être composées d'experts reconnus en la matière. La future composante de l'assemblée générale sera composée des 18 représentants des clubs professionnels, des 62 représentants des différentes ligues (de wilaya, régionales et LFP), des représentants de l'équipe du FLN, sport militaire, des associations des arbitres, football en salle et les jeunes. En revanche, les anciens présidents de la FAF ne seront plus membres de l'AG. D'autres modifications sont également prévues dans le texte en matière juridique et visent à renforcer l'indépendance de la FAF vis-à-vis des pouvoirs publics. Pour rappel, en novembre 2019, deux représentants de la FIFA, Mme Sarah Solemale, gouvernance services manager, et Rolf Tanner, juriste et chef de groupe, ont séjourné en Algérie. L'objet de la visite de ces deux cadres du département conformité de la FIFA s'inscrivait dans le cadre d'un projet de révision des statuts de la FAF afin de les mettre en conformité avec ceux de l'instance mondiale du football. Cependant, Amara compte accélérer le processus pour en finir définitivement avec ce dossier qui crée beaucoup de problèmes et a été l'objet d'un profond désaccord entre l'ancien MJS et l'ex-président de la FAF.